"Match amical" entre ultras et policiers

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FOOTBALL - Une conférence internationale entre ultras et police s'est ouverte mercredi en Autriche.

FOOTBALL - Une conférence internationale entre ultras et police s'est ouverte mercredi en Autriche. "Un match amical". Le directeur pour les sports et la jeunesse du Conseil de l'Europe, Ralf-René Weingaertner, a le sens de la formule. C'est par cette expression qu'il a ouvert les débats de la première conférence internationale réunissant ultras et responsables de la police, mercredi, à Vienne, en Autriche. "Nous voulons contribuer à modifier l'opinion qu'on a des ultras et expliquer qu'ils ne sont pas des hooligans", a souligné la présidente de Football Supporters Europe (FSE), Daniela Wurbs, consciente que les rencontres entre ultras et police tiennent plus souvent du dialogue de sourds que de l'échange constructif. Outre des représentants du ministère de l'Intérieur autrichien, hôte de la conférence après sa gestion sans accroc avec la Suisse de l'Euro 2008, des membres de la FIFA et de l'UEFA participent également à cette conférence de deux jours aux côtés des délégués d'une vingtaine de fans clubs des 49 pays signataires de la "Convention européenne de 1985 sur la violence et les débordements de spectateurs lors de manifestations sportives et notamment de matches de football". Cette Convention a été élaborée au lendemain du drame du Heysel afin d'aider à la préparation des compétitions de football, en Europe mais aussi à travers le monde. La France se mobilise aussi Lors de ces deux jours de discussion, Daniela Wurbs entend mettre en avant les aspects positifs de la "culture ultra" et notamment tout ce qui entoure les animations avant et pendant les matches. À ce titre, le reponsable du FSE a d'entrée critiqué l'interdiction faite par l'Autriche de l'utilisation de moyens pyrotechniques - fugimènes, etc. - lors des matches, une des grandes pierres d'achoppement, notamment en France, entre supporters et forces de l'ordre. Dans l'Hexagone aussi, l'Etat se mobilise pour résoudre les problèmes afférents à la "culture ultra". Le 28 janvier dernier, s'était ainsi tenu au Stade de France le premier congrès national des associations de supporters. Ce congrès, qui est intervenu quelques jours après l'envahissement de la pelouse du Stade Louis-II à Monaco par des ultras de Nice, est censé aboutir à terme à la rédaction d'un "livre vert du supporterisme dans le football français", selon les termes de la secrétaire d'Etat chargée des sports, Rama Yade. Reste à mettre toutes ses bonnes intentions, françaises et internationales, en pratique, sur le terrain, et en tribunes.