Marsiglia à la place de Roy

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Par Axel Capron , modifié à
Arrivé sur le banc de l'OGC Nice en mars 2010, Eric Roy ne s'y trouvera plus samedi prochain à l'occasion de la réception de Saint-Etienne pour le compte de la 14e journée de Ligue 1. L'ancien joueur des Aiglons est remplacé par son adjoint René Marsiglia, mais il restera au club, dans un rôle de manager sportif.

Arrivé sur le banc de l'OGC Nice en mars 2010, Eric Roy ne s'y trouvera plus samedi prochain à l'occasion de la réception de Saint-Etienne pour le compte de la 14e journée de Ligue 1. L'ancien joueur des Aiglons est remplacé par son adjoint René Marsiglia, mais il restera au club, dans un rôle de manager sportif. Eric Roy est donc le premier entraîneur de Ligue 1 remercié cette saison. Dans une interview accordée à Nice-Matin ce mardi, Jean-Pierre Rivère, patron du club depuis l'été dernier, a confirmé le remplacement de l'intéressé par son adjoint, René Marsiglia. Un départ justifié par les résultats insuffisants d'une équipe azuréenne aux portes de la relégation après 13 journées de Championnat (17e avec le même nombre de points que ses poursuivants, Nancy et Dijon). "La solution de facilité aurait été d'attendre. Et de changer d'entraîneur une fois l'incendie déclaré. Mais je ne suis pas à la tête du Gym pour rester les bras croisés. Là, on prend un risque. On anticipe. Ce remaniement est le fruit d'une longue réflexion collective et non une décision prise dans l'urgence", justifie le président de l'OGCN. Le départ d'Eric Roy ne signifie pas que ce dernier est licencié, puisqu'il se voit offrir un poste de manager sportif spécialement créé pour l'occasion. "Eric n'a pas échoué, ajoute Jean-Pierre Rivère dans Nice-Matin. Il n'a jamais lâché. On a fait un constat: pour faire évoluer le club, il nous faut un manager sportif. Quelqu'un qui connaît bien la maison. Quelqu'un en qui on a toute confiance. Quelqu'un qui a les compétences pour ce rôle. Ce quelqu'un était dans la place avec Eric Roy qui aura, avec la direction générale, l'autorité sportive sur l'ensemble du club. Résultats, recrutement, centre de formation, grand stade: il ne manquera pas de dossiers..." Un poste finalement assez proche de celui qu'Eric Roy occupait avant de relever le défi du banc. En mars 2010, il avait en effet abandonné son costume de directeur sportif de l'OGCN pour remplacer au pied levé Didier Ollé-Nicolle, remercié alors que les Aiglons étaient dans une situation proche de celle d'aujourd'hui, 17e au lendemain d'une défaite à domicile face à Nancy (2-3). Accompagné de ses adjoints René Marsiglia et Frédéric Gioria, il avait rempli haut la main la mission qui lui avait été confiée, assurer le maintien, avec une seule défaite en onze rencontres. La saison suivante n'a pas été pour autant plus facile, puisque Nice n'a entériné son maintien que lors de l'avant-dernière journée en battant Lorient. Une interview opportune sur le site de l'OGCN... Changement d'ambition en début d'exercice 2011-12: l'arrivée d'un nouvel homme fort à la tête du club, Jean-Pierre Rivère, mais également d'argent frais dans les caisses du club, devait permettre à l'OGCN de franchir un palier et de ne plus se contenter de viser ce fameux maintien. Des ambitions matérialisées par les signatures sur la Promenade des Anglais de recrues estampillées «bons joueurs de Ligue 1», comme Abriel, Meriem ou Dja Djedje, mais également d'éléments prometteurs comme Pentecôte et Guié Guié. Après treize journées, force est de constater que la mayonnaise n'a pas pris, Nice ne totalisant que deux victoires, en dépit d'un jeu souvent plus séduisant que celui affiché les saisons précédentes. Le dernier match, perdu à Marseille (2-0), en a été la parfaite illustration, laissant Eric Roy en proie à pas mal d'interrogations. Par un curieux hasard, le site de l'OGCN va profiter de la mini-trêve internationale pour publier une longue interview de son adjoint, René Marsiglia, dans laquelle celui qui est en passe d'obtenir son DEPF (diplôme d'entraîneur de football professionnel), sésame en principe indispensable pour officier sur un banc de Ligue 1, tient un vrai discours de numéro 1: "Pour gagner les matches, il ne faut pas seulement être meilleur que l'adversaire mais aussi plus sérieux, plus vigilant, plus concentré. Faire moins d'erreurs que lui, tenir bon, jouer les coups à fond. Ne jamais lâcher, jamais." Un discours musclé que l'intéressé, âgé de 52 ans, tiendra sans doute à ses joueurs d'ici samedi, date de la réception de Saint-Etienne pour le compte de la 14e journée, lui qui s'est imposé comme la solution naturelle pour succéder à Eric Roy si l'on en croit Jean-Pierre Rivère: "Il ne manque pas grand-chose à l'équipe pour qu'elle bascule du bon côté. Avec un entraîneur venu d'ailleurs, on serait reparti de zéro. René Marsiglia connaît le jeu et les hommes. Il a aussi l'envie de relever le défi. Manager, entraîneur: on a les bonnes personnes à l'intérieur. Cette organisation-là peut nous faire franchir un cap. Sur le terrain et en dehors. Avec eux, j'espère voir l'équipe et le Gym grandir". Un discours qui colle avec celui de René Marsiglia: "On doit être conscient de nos responsabilités: elles sont grandes, et nous n'avons pas le droit de défaillir. Nous devons assumer les efforts de l'été. Le club est derrière nous, solidaire, le président a su fédérer les énergies pour créer une cohérence à tous les niveaux. Le projet n'est pas mort, loin de là. Mais pour le construire et le pérenniser, il faut sortir au plus vite de ce mauvais manège. Il n'y a pas de découragement." Mais il y a urgence...