Lizeroux y était presque !

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Yannick SAGORIN , modifié à
SKI - Auteur d'une belle deuxième manche, le Français échoue pour 16 centièmes.

SKI - Auteur d'une belle deuxième manche, le Français échoue pour 16 centièmes. 16 centièmes, ce sont autant de grains de poussières qui séparent Julien Lizeroux de Manfred Pranger, le premier dauphin du jour, intercalé entre l'Allemand Felix Neureuther - alors vainqueur de son deuxième slalom cette saison après le mythique Kitzbuehel - et le Suédois Andre Myhrer. Or cette deuxième place aurait suffi à son bonheur ce vendredi au terme du slalom des finales de Garmisch-Partenkirchen. Quatrième, seulement, alors que son grand rival Reinfried Herbst s'est contenté de la neuvième position, le Savoyard aurait effacé la totalité de son ardoise s'il avait pu grimper sur la deuxième marche du podium. Relégué à 43 points de l'Autrichien au classement de la Coupe du monde, ce samedi matin, au départ de la première manche, Julien Lizeroux se savait condamné à l'exploit à cette occasion. Mais, fidèle à sa philosophie, ne s'en faisait pas une montagne de pression pour autant. "Il n'y a aucun calcul à faire. De toute façon, je suis tributaire de la performance des autres, avait-il confié avant coup. Je n'ai rien à perdre. Je suis en position d'attaque, pas de défense." Un mental fort qui ne l'empêchait pas de passer au travers en première instance, avec un handicap de plus d'une seconde et une neuvième place provisoire fatalement décevante. Une seconde manche de haut vol Jamais plus fort que dos au mur, le skieur de La Plagne, vainqueur à Adelboden et gratifié de quatre podiums mondiaux cette saison, parvenait pourtant à renverser la vapeur lors de son second passage entre les piquets, au point de longtemps tenir la corde, au grand dam d'un Reinfried Herbst trop prudent qui, dossard après dossard, voyait la concurrence lui griller la politesse. Las pour le Français, heureusement pour le slalomeur en chef de la Wunderteam, Andre Myhrer, Manfred Pranger et Felix Neureuther – auteur du meilleur temps de la deuxième manche devant Lizeroux – finissaient par contester l'hégémonie tricolore. Glissant du premier au quatrième rang, Julien Lizeroux se résignait alors à abandonner définitivement le dossard rouge de leader de la Coupe du monde de slalom à Reinfried Herbst, lequel lauréat de quatre épreuves cette saison prend ainsi la succession de Jean-Baptiste Grange. Un dossard que le Savoyard aura tout de même eu l'honneur de porter en 2010, à l'occasion du slalom nocturne de Schladming. "Il paraît que le rouge me va bien", avait-il alors plaisanté. Au vu de sa combativité ce week-end encore, oui, le rouge lui serait allé à ravir au terme de ces finales de Garmisch...