Les féministes contre le voile dans le foot

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avec AFP , modifié à
FOOT - Plusieurs organisations féministes montent au créneau contre le projet de la Fifa.

L'adoption par le Board, l'organe garant des lois du football, du principe du port du voile, mise en lumière par le quotidien Le Parisien, fait réagir. Lundi soir, la présidente de l'association "Ni putes, ni soumises", Asma Guefini, a réitéré son opposition à la position des autorités du football mondial. "On espère que la Fifa ne va pas prendre cette décision" qui serait "une régression vis-à-vis des femmes", a déclaré la militante associative, qui voit dans ce dossier très épineux l'influence de certains pays du Moyen-Orient, notamment du richissime Qatar, organisateur de la Coupe du Monde en 2022.  Selon Asma Guefini, la présence de joueuses voilées à Narbonne, dimanche dernier, serait même due au fait "que la Fifa a commencé à hésiter sur le sujet" du voile.

L'influence du prince de Jordanie et du Qatar ?

"On peut y voir l'influence du Prince Ali Bin al Hussein (de Jordanie), qui est un des vice-présidents de la Fifa (il y en a six en tout, ndlr) et évidemment du Qatar et sa surface financière", a déclaré une source dans les instances du foot, sous couvert d'anonymat. Avant "Ni putes ni soumises", la Ligue internationale des femmes, Femix'sports et la Coordination française pour le lobby européen des femmes (Clef) avaient rédigé en décembre une lettre ouverte au président de la Fifa, Sepp Blatter, pour lui demander de ne pas accepter le port du voile.