Les favoris se marquent

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Ryder Hesjedal a remporté la première étape du triptyque andalou, après avoir résisté au retour des favoris, vendredi lors de la 12e étape du Tour d'Espagne. Outre la victoire du Canadien, les leaders se sont finalement marqués de près et seul Robert Gesink a tenté sa chance. Alejandro Valverde conserve son maillot de oro.

Ryder Hesjedal a remporté la première étape du triptyque andalou, après avoir résisté au retour des favoris, vendredi lors de la 12e étape du Tour d'Espagne. Outre la victoire du Canadien, les leaders se sont finalement marqués de près et seul Robert Gesink a tenté sa chance. Alejandro Valverde conserve son maillot de oro.Lors de la journée de repos hier, tous les favoris encore en position de remporter le Tour d'Espagne, le 20 septembre à Madrid, avaient accordé leurs violons. "La Vuelta, il faut la gagner dans les trois prochains jours", dixit le maillot de oro Alejandro Valverde. "Je suis prêt pour la bataille", lançait de son côté Ivan Basso, cinquième à mi-épreuve. "A Velefique, tout peut arriver", renchérissait enfin Ezequiel Mosquera, surprenant quatrième l'an passé et toujours dans les clous pour rééditer sa « perf » dans dix jours. A les croire donc, le triptyque andalou, entamé ce vendredi avec la 12e étape entre Almeria et l'alto de Velefique, col inédit sur la Vuelta escaladé à deux reprises par les coureurs aujourd'hui, allait lancer la grande bagarre tant attendu. Avec pas mois de six coureurs qui se tiennent en une minute et trois secondes au classement général, nul besoin de dire que le Tour d'Espagne n'a pas encore livré tous ses secrets. Malheureusement pour le spectacle, il faudra repasser. Si ce n'est une première tentative de Mosquera, rejoint par Robert Gesink, dans les ultimes rampes lors du deuxième passage du peloton sur l'alto de Velefique, un col long de 13 kilomètres avec un pourcentage moyen de 7.5%, les favoris ne se sont pas dévoilés. Pour le plus grand bonheur de Ryder Hesjedal, le seul, avec l'Espagnol David Garcia Da Pena, parmi les douze échappés du jour, à avoir résisté au retour des hommes forts de cette 64e Vuelta. Le coureur de Garmin, équipe décidément à la fête après le succès de Tyler Farrar quarante-huit heures plus tôt, est devenu du même coup, en conservant une poignée de secondes d'avance sur ses poursuivants, le premier Canadien à s'adjuger une étape sur le Tour d'Espagne. Une première qui valait bien au héros du jour un beau sourire une fois la ligne d'arrivée franchie. A l'attaque ce week-end ?Capable de s'extraire du petit groupe Valverde-Evans-Basso à deux kilomètres du sommet, Gesink a rejoint Mosquera avant de devancer l'Espagnol lors du sprint de la troisième place qui valait à son lauréat huit secondes de bonification. Ajouté à cela les dix secondes glanés sur ses rivaux dans la course au maillot de oro, et voilà le Néerlandais, revenu à dix-huit secondes seulement de Valverde qui devance toujours son dauphin Cadel Evans de sept. Basso, le surprenant Thomas Danielson, Samuel Sanchez et Damiano Cunego n'ont eux rien gagné ni perdu et demeurent à l'affût de la moindre défaillance dans l'optique du podium.Samedi, les favoris auront une autre belle occasion de s'attaquer. Souhaitons qu'ils soient davantage inspirés qu'aujourd'hui, notamment sur les pentes de l'alto de Sierra Nevada, où sera jugée l'arrivée à plus de 2 300 mètres d'altitude (2 380m) après plus de 26 kilomètres d'ascension. Si Valverde semble jusque-là contrôler la course, il a sans doute en tête de tenter quelque chose ce week-end, afin notamment de prendre ses aises avec un Evans qui sait que le contre-la-montre de Tolède à la veille de l'arrivée à Madrid pourrait servir ses desseins. Reste à savoir si le Murcian en sera capable. Si le maillot de oro ne tente rien, alors ses adversaires auraient tort d'attendre encore plus longtemps pour le tester.