Leonardo sous le sapin de l'Inter

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Yannick SAGORIN , modifié à
La rumeur disait vrai, Leonardo a officiellement pris la succession de Rafael Benitez aux commandes de l'Inter Milan, vendredi soir, à la veille de Noël. Le technicien brésilien s'est ainsi engagé jusqu'au 30 juin 2012, avec pour mission de redorer le blason d'un champion du monde des clubs aux abois en Serie A. Un challenge d'autant plus relevé que l'expérience de l'intéressé sur le banc se limite à une saison moyenne à la tête de l'AC Milan.

La rumeur disait vrai, Leonardo a officiellement pris la succession de Rafael Benitez aux commandes de l'Inter Milan, vendredi soir, à la veille de Noël. Le technicien brésilien s'est ainsi engagé jusqu'au 30 juin 2012, avec pour mission de redorer le blason d'un champion du monde des clubs aux abois en Serie A. Un challenge d'autant plus relevé que l'expérience de l'intéressé sur le banc se limite à une saison moyenne à la tête de l'AC Milan. Une fois n'est pas coutume, Massimo Moratti disait vrai lorsqu'il affirmait que le successeur de Rafael Benitez serait connu avant lundi. La presse transalpine ne s'attendait toutefois pas à un tel cadeau de la part du président intériste. Vendredi soir, en plein réveillon de Noël, le club lombard a officialisé ce que tout le monde pressentait depuis l'éviction du technicien espagnol: à savoir la nomination sur le banc milanais de Leonardo. "Il y a quelques minutes, un accord a été signé liant Leonardo au club jusqu'au 30 juin 2012", pouvait-on découvrir à 19h40 très précises sur le site officiel de l'Inter. Joyeux Noël ! Pas sûr que le paquet ainsi déposé ait plu à tout le monde, même si le tout récent champion du monde des clubs y a mis la forme: "Nous souhaitons bonne chance à Leonardo et sommes certains qu'avec sa classe, son expérience et sa rage de vaincre, le club pourra signer les résultats que tous ceux qui supportent l'Inter attendent." Pour ce qui est de la classe et de la rage de vaincre - champion du monde 1994 oblige - pourquoi pas ? Seulement en ce qui concerne l'expérience, force est d'admettre que celle de l'intéressé, en tant qu'entraîneur, est plutôt limitée. 23 victoires en 48 matches sur le banc Pensionnaire de la maison rossonera quatre saisons durant entre 1997 et 2001, Leonardo était revenu au bercail deux fois: pour achever sa carrière de joueur en 2002 puis faire ses classes en coulisses en tant que recruteur, puis directeur technique dès 2008. Quelques mois plus tard, après le départ de Carlo Ancelotti pour Chelsea, le Brésilien sera promu entraîneur de l'AC Milan. Nous sommes alors le 31 mai 2009 et l'ancien Parisien, qui n'a pas les diplômes requis pour officier sur un banc, doit s'enquérir de la bénédiction de l'UEFA pour débuter sa nouvelle carrière. Très vite sur la sellette, Leonardo parvient néanmoins à s'imposer à la faveur de belles victoires européennes et alors que le football offensif et créatif qu'il prône trouve en Ronaldinho, Seedorf ou Pirlo de parfaits ambassadeurs. Reste que l'AC Milan, finalement balayé dès les huitièmes de finales de la Ligue des champions par Manchester United (7-2 sur l'ensemble des deux matches), réalise un exercice 2009-2010 globalement moyen. Les Rossoneri terminent certes troisièmes de leur championnat mais à 12 longueurs du rival nerazzurro. Leonardo entraîneur de fait, ce n'est jamais que 48 matches pour 23 victoires, 13 matches nuls et 12 défaites. Il faudra faire mieux en 2011, assurément, pour dans un premier temps redresser la barre d'un navire intériste échoué à la trêve au septième rang de la Serie A. Avec déjà 13 points de retard (pour deux matches en moins il est vrai) sur un leader qui n'est autre que l'AC Milan. Preuve que la roue tourne...