Le sprint français pas à la fête

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Alors que Mark Cavendish domine outrageusement les sprints massifs, ses compères français se contentent des places d'honneur. Sans grand spécialiste et sans stratégie bien définie, les équipes tricolores comptent plutôt sur des coups du sort.

Alors que Mark Cavendish domine outrageusement les sprints massifs, ses compères français se contentent des places d'honneur. Sans grand spécialiste et sans stratégie bien définie, les équipes tricolores comptent plutôt sur des coups du sort.Plus le Tour de France avance vers les Alpes, moins les sprinteurs ont l'occasion de s'exprimer. Au regard du profil des étapes qui attendent les coureurs d'ici l'arrivée à Paris, il ne leur reste que trois occasions de briller: ce jeudi à Vittel (et encore...), samedi à Besançon et enfin sur les Champs-Elysées dans dix jours. Les chances de voir un sprinteur français lever les bras sont encore plus minces. Moins bien armées pour jouer la gagne, les équipes tricolores abandonnent leurs spécialistes à leur sort. Résultats: que des places d'honneurs à se mettre sous la dent. Le successeur de Jimmy Casper, dernier Bleu triomphant dans un sprint massif, à Strasbourg en 2006, est loin d'être connu.Quand Mark Cavendish domine de la tête et des épaules la majorité des sprints auxquels il participe, les sprinteurs français s'arrachent pour décrocher une place dans le top 5 de l'étape. A Brignoles, Romain Feillu avait donné des signes plutôt encourageants en prenant la troisième place, mais c'est pour le moment le meilleur résultat d'un Français, Lloyd Mondory étant le plus régulier en se classant quatre fois dans les dix premiers.Mondory: "L'équipe n'est pas structuré pour aborder les sprints massifs"Comment s'explique une telle disette ? Au micro de France Télévisions, le coureur de la formation AG2R-La Mondiale a donné un premier indice révélateur du comportement des formations tricolores: "L'équipe n'est pas structurée pour aborder les sprints massifs, donc je suis tout seul. Mais Vincent Lavenu m'avait prévenu. Je fais des places dans les 10 premiers, mais je suis battu à chaque fois... J'espère que ça va sourire d'ici la fin du Tour." En somme, c'est "débrouille toi tout seul et advienne que pourra".Une autre explication pourrait être un manque de culture de la piste. Cavendish y a fait ses armes, glanant notamment deux titres mondiaux de l'américaine. Sa science du positionnement et du punch sont les fruits de cette expérience, que n'ont évidemment pas les Feillu, Lemoine ou Mondory. Le Britannique bénéficie également d'une équipe "entièrement dévouée à sa cause", ajoute le natif de Cognac. "L'aspiration est parfaite pour lui dans la roue de Mark Renshaw. 50% du boulot est fait et il n'a plus qu'à conclure. Et comme en plus, il va très vite... Cela devient compliqué"