Alors que l'équipe de France affronte les Samoa, samedi à 18h au Stade de France, un peu plus de trois heures plus tôt aura lieu au stade Yves-Du-Manoir le derby parisien entre le Stade Français et le Racing Metro 92 pour le compte de la 13e journée du Top 14. Un derby, sans internationaux, mais avec une histoire.Le calendrier du rugby a ses raisons que la raison même ne connaît pas. Alors que l'équipe de France va disputer un test-match face aux Samoa au Stade de France, le Top 14 va disputer sa 13e journée sans ses internationaux. Ainsi, le supporter parisien se retrouve face un dilemme, celui de pouvoir assister à un match du XV de France à 18h ou bien de s'assoir dans les travées du stade Yves-Du-Manoir à 14h30 pour assister au derby du Grand Paris entre le Stade Français et le Racing Metro 92. Car il sera difficile de faire les deux.S'il choisit la seconde solution, il assistera à la renaissance d'un derby vieux de plus de cent ans. Les deux clubs se sont en effet opposés pour la première finale du championnat de l'histoire en 1892, pour une victoire du Racing (4-3). Leur dernière rencontre date de la saison 2000-2001 lorsque dans le cadre de l'éphémère Coupe de la Ligue, le Stade Français infligea deux corrections (40-16, 103-15) à un Racing aux abois. Ce dernier s'est désormais reconstruit et compte bien remporter ce derby dès l'année de son accession au Top 14.Néanmoins, le contexte gâche quelque peu la fête car le Stade Français s'avance bien affaibli avec 19 joueurs blessés, ou appelés sous leurs couleurs nationales, tandis que son adversaire ne sera lui privé que de deux joueurs, Sébastien Chabal et le pilier argentin Juan Pablo Orlandi. Jacques Delmas et Didier Faugeron ont donc bricolé en plaçant notamment Mathieu Bastareaud à un rôle inhabituel de troisième ligne. "Nous sommes limités. Il faut faire le dos rond, alors s'il faut rendre service, je le fais sans sourciller", explique ainsi le joueur. Six espoirs ont également été appelés en renfort. "Les espoirs vont se montrer et tant qu'il y a des espoirs, il y a de l'espoir", en sourit Rabadan.