C'est samedi qu'a lieu l'étape décisive de la 96e édition du Tour de France. A la veille de l'arrivée à Paris, le peloton s'apprête en effet à gravir le mythique Mont-Ventoux. Si le maillot jaune d'Alberto Contador semble assuré, la lutte entre les frères Schleck et Lance Armstrong pour le podium promet des étincelles.Dès l'annonce du tracé de la Grande Boucle 2009, tous les coureurs et les directeurs sportifs avaient noté sur leur feuille de route la 20e et avant-dernière étape dont l'arrivée se situe au sommet du Mont-Ventoux à près de 1912 mètres d'altitude. Les organisateurs du Tour espéraient peut-être que la victoire finale se joue lors de cette ascension du Géant de Provence, mais Alberto Contador semble avoir une marge suffisante pour conserver son maillot jaune. Pour Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, la célèbre ascension conserve toutefois tout son attrait: "Le Ventoux fait saliver, fantasmer tout le monde depuis le départ, il a été placé là pour ça. C'est un mythe, un décor exceptionnel pour une dernière étape que j'espère aussi exceptionnel".Principal attrait de cette avant-dernière étape pour Laurent Fignon, consultant pour Europe 1, la lutte pour le podium: "La deuxième place est atteignable par Armstrong, Wiggins, Frank Schleck, Klöden. Le premier est intouchable, mais Andy Schleck n'est pas à l'abri. Le "Mont Chauve" est une ascension très particulière". Si Andy Schleck semble malgré tout en mesure de conserver son fauteuil de dauphin, Lance Armstrong dispose d'une marge de manoeuvre limitée pour espérer conserver la troisième place. Le Texan pourra peut-être compter sur l'appui de ses coéquipiers d'Astana, Alberto Contador et Andreas Klöden, pour résister à Frank Schleck ou Bradley Wiggins.Pour Laurent Fignon, certains déçus du Tour comme Carlos Sastre, Denis Menchov ou Franco Pelizzotti peuvent également espérer s'offrir un succès de prestige en visant la victoire d'étape, mais il faudra pour cela partir de loin. Le double vainqueur du Tour en 1983 et 1984 s'attend à un "spectacle grandiose", car "au pied du Ventoux, on est tout seul, l'arrivée du Tour de France, c'est là-haut".