Le Stade Français prend l'accent anglais

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Auteur d'une saison décevante l'an dernier, le Stade Français veut rapidement tourner la page. Pour sa deuxième année sur le banc parisien, Ewen McKenzie a réalisé son recrutement outre-Manche afin de renforcer son effectif et faire oublier des joueurs majeurs comme Juan Martin Hernandez.

Auteur d'une saison décevante l'an dernier, le Stade Français veut rapidement tourner la page. Pour sa deuxième année sur le banc parisien, Ewen McKenzie a réalisé son recrutement outre-Manche afin de renforcer son effectif et faire oublier des joueurs majeurs comme Juan Martin Hernandez.Pour la deuxième année consécutive, le Stade Français n'était pas présent au Stade de France lors de la dernière finale du Top 14. Habitués à régulièrement fréquenter l'enceinte dyonisienne depuis plus d'une décennie, les joueurs de la capitale, qui y retourneront au moins cinq fois cette saison, espèrent bien être de la fête au mois de juin prochain, eux qui n'ont jamais manqué plus de deux finales d'affilée depuis que le Bouclier de Brennus est décerné du côté de Saint-Denis.Et afin d'oublier un exercice 2008-2009 décevant conclu par une défaite en demi-finale du championnat face à Perpignan, futur lauréat, le Stade Français a décidé de faire son marché de l'autre côté de la Manche. Exit les Argentins Juan-Martin Hernandez (Sharks), Agustin Pichot et Ignacio Corleto (arrêt), ainsi que les Tricolores David Auradou, Stéphane Glas (arrêt) ou encore Julien Saubade, qui a émigré chez les voisins du Racing-Métro. Et welcome to James Haskell, Tom Palmer (Wasps), Hugo Southwell (Edimbourg) et Ollie Phillips (Newcastle), alors que les Français Julien Dupuy et Benjamin Kayser (Leicester) ont été rapatriés depuis le Royaume de sa Majesté.Les recrues anglaises devront parler françaisMais n'allez pas croire pour autant que les pensionnaires du Stade Jean-Bouin vont désormais s'exprimer dans la langue de Shakespeare. L'entraîneur australien Ewen McKenzie, qui s'apprête à entamer sa deuxième saison sur le banc parisien, a même fait passer le message à ses nouvelle recrues: il va leur falloir apprendre le français, et vite ! Lui-même s'exprimant aujourd'hui couramment dans une langue qu'il avait découvert lors de son premier passage en tant que joueur dans la capitale (au PUC, de 1982 à 1984, ndlr), il estime que les joueurs anglophones doivent en faire de même, ce qui n'était pas forcément le cas dans le passé.Direction donc le tableau noir pour Haskell, Palmer & cie, qui vont prendre des cours intensifs afin d'être rapidement en mesure de communiquer avec leurs nouveaux coéquipiers. Certains, à l'image de Tom Palmer, ont pris de l'avance puisque le Londonien avouait le mois dernier être déjà capable de lire en français. Palmer, comme Haskell, aura en tout cas à coeur de tout donner pour son club, après avoir été évincé par Martin Johnson des prochains matches de l'Angleterre, Riki Flutey et Jonny Wilkinson étant les deux seuls joueurs évoluant en France à être présents dans la liste de "Jonno"