Le Stade Français fait sa mue

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Relégable à l'issue de la 5e journée du Top 14 et une défaite à Biarritz (22-30), le Stade Français a réalisé l'un des plus mauvais débuts de saison de son histoire. Pour provoquer un électrochoc, le président parisien Max Guazzini a annoncé mardi qu'il se séparait de ses entraîneurs Ewen McKenzie et Christophe Dominici. Ils sont remplacés par Jacques Delmas et Didier Faugeron.

Relégable à l'issue de la 5e journée du Top 14 et une défaite à Biarritz (22-30), le Stade Français a réalisé l'un des plus mauvais débuts de saison de son histoire. Pour provoquer un électrochoc, le président parisien Max Guazzini a annoncé mardi qu'il se séparait de ses entraîneurs Ewen McKenzie et Christophe Dominici. Ils sont remplacés par Jacques Delmas et Didier Faugeron.Le changement était dans l'air. La confirmation est tombée de la bouche de Max Guazzini qui avait convoqué la presse en urgence ce mardi à 15 heures, au siège du club parisien. Le Stade Français, qui a réalisé son plus mauvais début de saison depuis le passage à la poule unique, occupe la treizième place et figure donc dans la zone de relégation. C'en était trop pour le président du club plutôt habitué à tutoyer les sommets... Mais si les Parisiens se sont inclinés samedi à Aguiléra face à Biarritz (30-22), les grandes manoeuvres avaient commencé bien avant cela.C'est lors de la défaite au stade Jean Bouin contre Montauban (35-40) que le nouvel organigramme a commencé à prendre forme. De deux manières. La première est venue d'Alain Elias, le manager du club, qui, de sa propre initiative, a sondé Jacques Delmas, champion de France avec Biarritz en 2007 et demi-finaliste en 2008 avant d'être lui-même licencié du BO en novembre 2008. Une idée qui, quelques jours plus tard, a reçu l'aval de Guazzini. Un président apparu détendu malgré le contexte et même s'il avouait son courroux face à l'image de "grand manitou", seul décideur au sein du club parisien, qu'on lui prête. C'est d'ailleurs sur la base d'un "consensus" et après avoir, comme il le précise lui-même, "consulté plusieurs personnes du club, dont Bernard Laporte", qu'il a pu "constaté que le message de nos entraîneurs ne passait plus." Et d'employer une image dont seul lui a le secret: "C'était devenu comme utiliser une clé en diamant dans une serrure en or. (sic)"Dominici reste au clubAu côté de Delmas, Didier Faugeron, pour lequel on peut parler de rencontre opportune. En effet, celui qui était jusqu'à ces dernières heures l'entraîneur de Massy (Fédérale 1) était présent lors de la défaite à Jean-Bouin face à Montauban (35-40). Il a assisté au banquet d'après-match et c'est là qu'il a pu rencontrer Max Guazzini. Le courant semble bien passer avec celui qui a été champion d'Europe avec Brive en 1997 en tant que joueur et qui a entraîné les lignes arrières de Brive de 2001 à 2006, puis d'Agen durant la saison 2006-2007, au terme de laquelle le SUA connaîtra les affres de la relégation. Présents ce mardi aux côtés de Gauzzini, Didier Faugeron et Jacques Delmas avaient quelques minutes auparavant parapher un contrat courant jusqu'à la fin de la saison.De son côté, Ewen McKenzie avait lui signé dans la matinée un protocole d'accord à l'amiable avec le Stade Français, même s'il se dit que l'ancien coach des Warathas n'était pas disposé à renoncer à un salaire portant encore sur une saison (entre 300 000 et 350 000 euros). Un accord dont le montant n'a pas été dévoilé. Enfin, Christophe Dominici ne sera plus en charge des lignes arrière. L'ancien taulier de l'équipe parisienne reste néanmoins au sein du club dans des fonctions, qui restent à définir. "Il occupera d'autres fonctions auprès de moi, précise encore Guazzini. Il n'est pas débarqué comme j'ai pu le lire, il occupera juste d'autres responsabilités."