Le PSG brise le rêve de Quevilly

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Axel CAPRON , modifié à
COUPE DE FRANCE - Les joueurs de la capitale ont battu difficilement le club de CFA (1-0).

COUPE DE FRANCE - Les joueurs de la capitale ont battu difficilement le club de CFA (1-0). "Faites-nous encore rêver !" Dans les tribunes archi pleines du stade Michel-d'Ornano (20523 places prises d'assaut), les supporters de Quevilly, qui avaient "repeint" l'enceinte caennaise en jaune et noir, avaient fixé leur feuille de route à leurs protégés. Ces derniers les ont bien entendus puisque pendant 50 minutes et même plus, les cinquièmes du groupe D de CFA ont fait jeu égal avec les dixièmes de Ligue 1, passant même près de l'ouverture du score en fin de première mi-temps par Vaugeois. Mais c'est au moment où on s'y attendait peut-être le moins que le PSG a brisé le rêve, marquant en début de deuxième mi-temps par Erding qui, jusqu'ici, avait quasiment tout raté. A l'arrivée, comme en 1968, l'USQ s'arrêtera au stade des demi-finales et ne rejoindra pas dix ans après Calais, seule équipe de niveau 4 à avoir atteint la finale de la Coupe de France, en 2000. De son côté, le Paris-SG aura une fois de plus l'occasion de sauver sa saison en disputant sa onzième finale de Coupe (sept succès à ce jour) face à Monaco, remake de la finale de 1985 qui vit l'équipe de la Principauté s'imposer 1-0 (but de Genghini). "Peu importe la manière", avait déclaré avant le match Antoine Kombouaré qui ne voulait pas imaginer ses joueurs, "archi-favoris", tomber dans le piège, comme la saison précédente (face à Rodez, pensionnaire de National), d'une équipe hiérarchiquement inférieure. Le Néo-calédonien a été entendu. Laup sur le poteau ! Pour remporter un huitième trophée, le PSG devra en tout cas se montrer plus convaincant que face à Quevilly qui a longtemps soutenu la comparaison. Forte de sa belle sortie en quarts face à Boulogne-sur-Mer, l'équipe de CFA ne se démonte pas au moment d'attaquer sa demi-finale, restant fidèle à son jeu bien léché qui lui vaut de menacer à plusieurs reprises la défense parisienne. Sans être génial, le PSG se procure lui aussi son lot d'occasions, mais sans jamais cadrer, ou presque. Tous les espoirs sont donc permis à la pause pour les amateurs, mais ceux-ci sont très vite cueillis à froid, puisque sur sa première occasion, Paris ouvre cette fois la marque, grâce à... Erding qui se rachète de sa maladresse de la première mi-temps en reprenant d'une tête victorieuse un centre de la gauche d'Armand (0-1, 51e) avant de sortir, visiblement touché aux adducteurs. Le coup est dur pour les joueurs de Régis Brouard qui ont cependant le mérite de ne jamais baisser les bras face à des Parisiens leur laissant la possession du ballon et misant sur des contres... qui ne viendront quasiment jamais, hormis en toute fin de match avec un tir trop croisé de Kezman (86e). Mais, la fatigue "aidant", les occasions se font plus rares pour des Normands qui n'inquiètent quasiment plus Edel... jusqu'aux cinq dernières minutes, avec deux opportunités pour Laup qui n'appuie pas assez sa frappe (87e) puis trouve le poteau gauche sur un lointain coup franc (90e) ! Malgré une fin de match bouillante, le PSG ne sera donc pas la troisième équipe de L1, après Rennes et Boulogne, sortie cette saison par Quevilly qui sort cependant grandi de cette demi-finale, justifiant cette autre banderole : "L'USQ, plus qu'un petit Poucet"...