La pression sur Miami

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Thomas PISSELET , modifié à
Dos au mur avant le match 6 des NBA Finals, le Heat est obligé de l'emporter sur son parquet dimanche soir contre les Mavericks pour décrocher un septième acte décisif. LeBron James, fébrile dans le money-time, et Dwyane Wade n'ont donc plus aucune marge d'erreur s'ils veulent offrir à Miami un deuxième titre. Car cette fois, Dallas ne laissera pas passer sa chance.

Dos au mur avant le match 6 des NBA Finals, le Heat est obligé de l'emporter sur son parquet dimanche soir contre les Mavericks pour décrocher un septième acte décisif. LeBron James, fébrile dans le money-time, et Dwyane Wade n'ont donc plus aucune marge d'erreur s'ils veulent offrir à Miami un deuxième titre. Car cette fois, Dallas ne laissera pas passer sa chance. Le scénario de ces NBA Finals rappelle forcément celui de l'an dernier entre Los Angeles et Boston. Après les cinq premiers matches, les Celtics étaient devant et n'étaient plus qu'à un pas du titre (3-2). Un pas qu'ils n'avaient pas su franchir sur le parquet des Lakers, vainqueurs des deux dernières rencontres de la série. Dallas va-t-il subir le même sort ? Avant d'affronter deux fois Miami à domicile, les Mavericks ne doivent surtout pas se dire qu'ils ont fait le plus dur. Et qu'ils tiennent enfin leur revanche de 2006. Car, Dwyane Wade les a prévenus, le Heat sait qu'il n'a "que quelques petits ajustements à faire pour gagner ces matches-là". Les joueurs d'Erik Spoelstra sont-ils trop sûrs d'eux ? "On fait suffisamment de bonnes choses pour que l'on soit en position de l'emporter, répond le coach floridien, qui fuit le doute. Je crois que notre plus gros problème, c'est que l'on doit mieux terminer les matches. Et on est relativement confiant à propos de ça. On a déjà connu pas mal de scénarios différents où on devait gagner défensivement, et on a été capable de très bien finir." Sans doute LeBron James était-il, à ce moment-là, au meilleur de sa forme. Le problème depuis quatre rencontres, c'est qu'il se liquéfie dans le dernier quart-temps, abandonnant le leadership à Dwyane Wade et Chris Bosh. LeBron James en question Sur l'ensemble de la série, l'autoproclamé "King James" ne tourne qu'à un peu plus de deux points de moyenne dans l'ultime période du match. Scottie Pippen, qui faisait de lui "peut-être le meilleur joueur de l'histoire" de la NBA devant Michael Jordan, nous aurait-il menti ? Toujours est-il que, sans l'une des trois lames de son "Big Three", Miami s'expose, comme ce fut le cas à Dallas. Mais à l'aube du match 6, le Heat n'a plus aucune marge d'erreur. Une défaite, et les Mavericks seraient champions. Les critiques pleuvraient alors sur les "Tres Amigos". En revanche, une réaction de la bande de Dwyane Wade dimanche soir, dans leur AmericanAirlines Arena, relancerait tout. La pression alourdirait d'un coup les épaules des joueurs de Rick Carlisle. Mais les Mavs ont assez de certitudes pour ne pas en cauchemarder. "On avait fait du bon boulot lors des deux premiers tour (des playoffs), rappelle l'ailier allemand Dirk Nowitzki. On avait remporté deux matches à Los Angeles avant de revenir à la maison et de gagner chez nous." Idem face au Oklahoma City Thunder, que les Mavericks avaient dominé deux fois à l'extérieur en finales de la conférence Ouest (4-1). Miami ne doit donc pas compter sur un quelconque complexe de Dallas, une éventuelle peur de perdre. C'était peut-être vrai il y a cinq ans, lorsque le Heat avait renversé une série qui semblait perdue. Mais depuis, les Texans ont grandi, gagné en maturité, en expérience. Ils ne comptent pas faire la même erreur une deuxième fois.