L'info. Comme on s'y attendait jeudi matin, les patrons du foot français ont fini par reculer. Pour protester contre la future taxe à 75%, les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 avaient décidé de faire "grève" le dernier week-end de novembre. Mais le président François Hollande avait affiché sa fermeté dans ce dossier et grâce à une ultime médiation menée par le député socialiste Jean Glavany, les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 ont fini par changer d'avis et reporter leur action. L'idée d'une grève n'est cependant "pas annulée", précise Jean-Pierre Louvel, président de l'UCPF, le syndicat des clubs de football professionnel.
Des aménagements à prévoir ? Mercredi soir, Jean Glavany avait rencontré les patrons du foot français pour une médiation. Visiblement, cette rencontre a porté ses fruits. "Nous avons évoqué la compétitivité et ouvert des pistes sur le plan fiscal, avec quelques propositions", soulignait Jean-Pierre Louvel en sortant de cette réunion. "Jean Glavany a pris acte de ces propositions et nous allons travailler non pas pour modifier la taxe, mais pour trouver des aménagements appropriés". Glavany, à l'issue de cette médiation, avait ouvert une porte à la négociation : "on est dans l'étude commune d'applicabilité de cette loi, on ne revient pas sur le principe, mais on essaie de voir comment on le met en œuvre". Reste donc à savoir comment sera appliquée la loi.
Et Monaco ? Le même jour, le dossier a connu un nouvel épisode. La commission des Finances du Sénat a indiqué qu'elle allait proposer d'assujettir à la taxe les clubs sportifs professionnels étrangers affiliés à une fédération française et participant à un championnat français. L'AS Monaco est directement visée. Le club participe au Championnat de France de football et pourrait en effet échapper à cette taxation en raison de son statut monégasque.
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