Marathons : l'incroyable manne

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Pauline Jacot et , modifié à
PACTOLE - Le marathon de Paris se tient dimanche dans la capitale. Plus de 50.000 coureurs sont attendus.

L'image est devenue iconique : des milliers de "runners", aguerris ou non, battant le pavé des Champs-Elysées avec l'Arc de Triomphe en arrière-plan. Dimanche, ils seront encore plus de 50.000 à descendre la plus belle Avenue du monde au départ du Schneider Electric marathon de Paris, comme il s'appelle désormais. Un géant européen de l'industrie comme partenaire titre, voilà qui traduit bien la montée en puissance de cette épreuve, qui n'est plus réservée à quelques passionnés. La mode du jogging est passée par là, et aujourd'hui, tout le monde en profite : les marques bien sûr (le salon du running se tient de jeudi à samedi porte de Versailles) mais aussi les villes. "Plus le marathon est important, plus il est médiatisé, plus on peut valoriser un parcours qu'on a depuis quelques années désormais, qui est le parcours des monuments, un parcours prestigieux, où on part des Champs-Elysées, on longe le Louvre, on va jusqu'à la Bastille, on traverse le bois de Vincennes et on revient", relève Jean-François Martins, adjoint au Sport et au Tourisme à la mairie de Paris. "Il faut bien mesurer qu'un marathon, ça produit des images pour le monde entier."

50 millions d'euros de retombées attendus. L'élu n'ignore pas que que plus de 140 nationalités seront représentées dimanche au départ et que 40% des 54.000 coureurs sont étrangers. Et que ces coureurs sont très majoritairement issus de classes favorisées. Le profil type du coureur de marathon, qui a dû s'acquitter de la coquette somme de 80 euros au minimum pour pouvoir courir dimanche, est ainsi un homme d'une quarantaine d'années et d'une catégorie socio-professionnelle plutôt élevée. Et donc au pouvoir d'achat certain. On estime ainsi à 50 millions d'euros les retombées du marathon de dimanche pour les hôtels, restaurants et magasins de la capitale. Pour Paris, le marathon est d'autant plus une aubaine que la ville n'en est pas l'organisatrice. C'est en effet Amaury Sport Organisation (ASO), qui détient également le Tour de France, qui est propriétaire de l'épreuve. Ça vaut donc le coup d'interrompre la circulation pendant quelques heures...

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