L'UCI craque et autorise les oreillettes

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Dans la polémique des oreillettes, l'Union cycliste internationale (UCI) a choisi de céder aux exigences des managers en levant l'interdiction des liaisons radios sur l'étape très attendue des Vosges vendredi. Par ailleurs McQuaid a été repris de volée sur le dopage.

Dans la polémique des oreillettes, l'Union cycliste internationale (UCI) a choisi de céder aux exigences des managers en levant l'interdiction des liaisons radios sur l'étape très attendue des Vosges vendredi. Par ailleurs McQuaid a été repris de volée sur le dopage.La journée de jeudi sur le Tour de France a apporté son nouveau lot de griefs à l'égard d'une UCI, dont les aveux de faiblesse contribuent à entretenir le flou autour de l'épreuve...Au départ de cette douzième étape, on guettait sa décision, forcément très attendue dans le débat enflammé autour de l'utilisation de l'oreillette dans le peloton, responsable de la véritable mascarade lors de l'étape du 14 juillet. Mais il n'y eut pas de "coup"... à Tonnerre, plutôt ce qu'il convient d'appeler une énième retraite de l'UCI face sans doute à la menace d'une nouvelle course tronquée. La deuxième journée test, lors d'une étape considérée par beaucoup pour son profil comme l'un des possibles tournants de cette édition, n'aura donc pas lieu. Le rappel à l'ordre de BachelotEn attendant, la logique commerciale, celle des audiences TV, a prévalu et renvoyé à plus tard l'idée d'une course enfin libérée pour de bon de ces appendices encombrants. La fronde anti-oreillettes a eu gain de cause et Johan Bruyneel, manager tout puissant d'Astana, à l'origine de la pétition signée par quatorze (sur 20) des équipes participantes pour la levée de l'interdiction, a prouvé une fois de plus son influence auprès de l'instance internationale... Ce dernier aura eu beau jeu de brandir l'argument fallacieux de la sécurité, là où ne l'intéressait en vérité que la perspective d'une course mieux contrôlée vendredi sur le difficile parcours des massifs vosgiens.Une UCI reprise de volée également sur un terrain plus sensible encore, celui de la lutte antidopage. Si Roselyne Bachelot, la Ministre des Sports, en visite ce jeudi sur la Grande Boucle, s'est félicitée qu'à ce jour aucun contrôle positif n'ait été à déplorer, celle-ci a en revanche adressé une mise en garde claire à l'intention de McQuaid et de ses services en regrettant l'épisode d'un contrôle inopiné effectué en début de Tour auprès de l'équipe... Astana, au cours duquel les inspecteurs de l'UCI auraient fait preuve d'une légèreté coupable en ne suivant pas les coureurs à la culotte lors de la procédure, comme le règlement le leur impose. Une complaisance à l'égard de l'équipe de Lance Armstrong que n'avait pas manqué de dénoncer Pierre Bordry, le président de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), chargée du ciblage des coureurs, mais qui agit de concert avec l'UCI sur cette édition. Une pierre de plus dans le jardin d'apparence si propret de McQuaid et de l'UCI...