L'Angleterre et le Japon à l'affiche

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les recommandations des directeurs de Rugby World Cup (RWC), la société détentrice des droits de la Coupe du monde, ont été suivies par le conseil de la Fédération internationale (IRB) qui a décidé, mardi à la majorité (16 voix pour, 10 contre), d'accorder l'organisation de la Coupe du monde 2015 à l'Angleterre et le Mondial 2019 au Japon.

Les recommandations des directeurs de Rugby World Cup (RWC), la société détentrice des droits de la Coupe du monde, ont été suivies par le conseil de la Fédération internationale (IRB) qui a décidé, mardi à la majorité (16 voix pour, 10 contre), d'accorder l'organisation de la Coupe du monde 2015 à l'Angleterre et le Mondial 2019 au Japon. A la question de savoir s'il suivait les recommandations des directeurs de Rugby World Cup (RWC), la société détentrice des droits de la Coupe du monde, pour accorder les deux prochaines Coupes du monde à l'Angleterre en 2015 et au Japon en 2019, le conseil de l'IRB, l'organe suprême du rugby, a répondu par l'affirmative mardi à Dublin. Avec 16 voix positives sur les 26 bulletins exprimés, l'affaire a été conclue, sans surprise, dès le premier tour des consultations et l'Italie et l'Afrique du Sud, également en compétition pour ces deux éditions, rapidement fixées.Pour la première fois de son histoire, l'Angleterre, qui avait déjà coorganisé les éditions 1991 et 1999 avec ses voisins britanniques, accueillera donc seule en 2015 la Coupe du monde, Twickenham étant promis, 24 ans après le sacre de l'Australie, à une deuxième finale. Quatre ans plus tard, le rugby s'offrira une première autrement plus symbolique puisque, pour la première fois de sa jeune histoire, le Mondial s'exportera en Asie, le Japon devenant le premier pays non historique du jeu à accueillir l'événement. Le Japon pour favoriser l'universalisation du rugbyCes choix reposent sur deux réalités, l'une d'ordre économique, l'autre à caractère universelle. "Nous pensons que les organisations successives de la Coupe du monde par l'Angleterre et le Japon va ouvrir de nouvelles perspectives et créer de nouveaux revenus pour un réinvestissement dans le jeu", a déclaré Bernard Lapasset, le président de l'IRB. L'Angleterre, qui bénéficie d'enceintes adaptées (Twickenham, Emirates Stadium d'Arsenal, Old Trafford de Manchester United...), avait en effet fait de l'argent son principal argument, évaluant un potentiel revenu de 350 millions d'euros, dont 255 millions sous forme de droits TV, sponsoring et merchandising, soit 20% de plus que les autres dossiers de candidature. Un point fort qui a fait mouche auprès de l'IRB qui tire, à 98%, ses revenus des résultats de la Coupe du monde. Qu'importe si Londres accueille déjà les Jeux Olympiques en 2012..."Nous avons promis à l'IRB d'accueillir le tournoi le plus réussi de l'histoire, en nous appuyant sur l'énorme succès du Mondial-2007 en France et sur ce qui sera un magnifique tournoi en Nouvelle-Zélande en 2011", s'est félicité Francis Baron, le président de la fédération anglaise. Quant à la désignation du Japon, candidat en 2011 mais recalé au profit de la Nouvelle-Zélande, elle répond à la volonté d'universalisation et de mondialisation du rugby voulue par Bernard Lapasset. En délocalisant certaines affiches au Singapour et à Hong Kong, le Japon, la meilleure nation du continent, offrait une vitrine au rugby sur l'Asie. Une décision doublement stratégique puisque le Japon pourrait désormais peser de tout son poids en Asie pour promouvoir la candidature d'introduction du rugby à VII aux Jeux Olympiques 2016...