Killy rend hommage à Samaranch

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Jean-Claude Killy a salué "l'indépendance et la gentillesse" de l'ancien président du CIO.

Jean-Claude Killy a salué "l'indépendance et la gentillesse" de l'ancien président du CIO. Jacques Rogge, président du CIO en exercice: "Il n'y a pas de mots pour exprimer la peine immense que ressent la famille olympique. Je suis profondément attristé par le décès de l'homme qui fit prospérer les Jeux Olympiques de l'ère moderne, celui qui fut pour moi une source d'inspiration et dont la connaissance du sport était véritablement exceptionnelle. Grâce à ses remarquables qualités de visionnaire et à son talent extraordinaire, Juan Antonio Samaranch fut l'architecte d'un Mouvement olympique fort et uni. Je ne peux que rendre hommage à son oeuvre et à son héritage extraordinaires et saluer son attachement sincère au Mouvement et aux valeurs olympiques. Nous avons perdu un grand homme, un mentor, un ami qui a voué son existence – longue et bien remplie – à l'Olympisme." (communiqué du site officiel du CIO) Jean-Claude Killy, ancien skieur français et membre actuel du CIO, sur Europe 1: "C'est une journée d'immense tristesse. C'était un véritable ami, quelqu'un que j'ai respecté tout au long de sa carrière. Ce que je garde de lui, c'est son leadership, la manière dont il a géré le CIO pendant 20 ans [21 ans, ndlr]. Il l'a projeté dans le siècle actuel tant au point de vue de l'intégration des sportifs professionnels que de la capacité du CIO à se financer seul et d'assurer son indépendance totale. Je garde également de lui sa très grande gentillesse. Il a fait entrer en tant que membres du CIO des représentants de fédérations et de CNO [comité national olympique, ndlr] et des athlètes surtout. Aujourd'hui, vous avez 17 ou 18 champions et 47 médaillés olympiques qui sont membres du CIO. Il a bouleversé de fond en comble le CIO. Et puis, c'était un ami personnel..." Ecoutez la réaction de Jean-Claude Killy sur Europe 1: Nicolas Sarkozy, président de la République française: "Très grande et haute figure de l'olympisme, M. Samaranch est celui qui a favorisé la montée en puissance de l'olympisme en l'ouvrant à tous les sportifs et à tous les pays. [...] Il a contribué sans cesse au renforcement de l'unité et de la solidarité olympique en y associant les fédérations internationales, les comités nationaux olympiques, les athlètes, pour mettre en place la plus grande gouvernance du sport mondial." (communiqué officiel de l'Elysée) David Douillet, champion olympique de judo et secrétaire national de l'UMP chargé de la vie sportive: "Père de l'olympisme moderne, M. Samaranch a permis aux Jeux Olympiques d'acquérir, durant les deux décennies passées à la présidence du CIO, une dimension économique et planétaire supérieure." Jose Luis Zapatero, chef du gouvernement espagnol: "Une des figures emblématiques de la représentation de l'Espagne s'en est allée. Il a toujours oeuvré pour le sport et pour l'Espagne, il a joué un rôle central pour que l'Espagne célèbre les jeux Olympiques en 1992, jeux qui ont été couronnés de grand succès. Il a travaillé pendant toutes ces années en faveur du sport et de l'Espagne, nous saluons sa mémoire avec reconnaissance, il est un bel exemple de comment représenter notre pays dans un domaine aussi essentiel que l'esprit olympique et le sport". Joseph Blatter, président de la Fifa: "Je me souviendrai de son sens du compromis, de son courage, de son ardeur à protéger le sport ainsi que ses valeurs, et à en faire une vertu universelle. J'ai connu Juan Antonio quand j'ai commencé à travailler à la Fifa, il y a plus de 35 ans, et il a toujours été un grand amateur et un défenseur de cette belle discipline. Je me souviens qu'en 1996, il a été à l'origine de l'une des grandes dates de l'histoire du football féminin, lorsqu'il est parvenu à introduire cette nouvelle discipline au sein du mouvement olympique. J'ai toujours eu une grande estime pour lui et admiré son extraordinaire personnalité. Ensemble, nous avons lutté avec persévérance pour la transparence et un jeu propre, ce qui s'est concrétisé par la création de l'Agence mondiale antidopage (AMA)". Jaime Lissavetzky, le secrétaire d'Etat espagnol aux sports: "Cette nouvelle était redoutée mais elle n'en est pas moins douloureuse. Nous avons perdu la référence du sport mondial. [...] c'était une personne capable d'innover. Non seulement il a été un président du CIO merveilleux qui a apporté les Jeux à Barcelone en 1992 mais il a également contribué à la création de nombreux organismes en avance sur leur temps [...] Il a donné un visage authentique aux Jeux." (elmundo.es) Sebastian Coe, président du Comité d'organisation des JO-2012 à Londres: "Il était tout simplement le leader le plus intuitif que j'ai jamais rencontré. J'ai perdu un ami, qui a tracé mon parcours dans le sport depuis mes vingt ans. Le monde a perdu un homme d'inspiration. [...] C'était un homme qui nous poussait tous à nous battre pour le sport, pour sa primauté et son autonomie. Il s'est battu sans peur sur ce front, créant un mouvement sportif qui touche des millions de personnes dans le monde."