Kelleher prêt à dévorer Bayonne

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S.L. , modifié à
Si aucune officialisation n'interviendra avant la date réglementaire du 1er février, tout laisse à penser que Byron Kelleher prolongera à compter de la prochaine saison son aventure en France sous les couleurs de Bayonne. A bientôt 35 ans, le demi de mêlée néo-zélandais aurait donné son accord au club basque sur la base d'un contrat de 2 ans. A Toulouse, Kelleher est aujourd'hui jugé trop vieux et surtout financièrement trop gourmand.

Si aucune officialisation n'interviendra avant la date réglementaire du 1er février, tout laisse à penser que Byron Kelleher prolongera à compter de la prochaine saison son aventure en France sous les couleurs de Bayonne. A bientôt 35 ans, le demi de mêlée néo-zélandais aurait donné son accord au club basque sur la base d'un contrat de 2 ans. A Toulouse, Kelleher est aujourd'hui jugé trop vieux et surtout financièrement trop gourmand. Cette fois, le doute n'est plus permis. Après quatre années, marquées par les conquêtes d'un Brennus (2008) et d'une Coupe d'Europe (2010), l'avenir de Byron Kelleher ne s'écrira plus à Toulouse au-delà de cette saison. Annoncé à Bayonne, où sa signature devrait selon toute vraisemblance être officialisé à compter du 1er février prochain pour les deux prochaines saisons, Byron Kelleher, faute de n'avoir pu obtenir des dirigeants du Stade Toulousain un contrat de la même durée aux conditions qui étaient jusqu'à présent les siennes dans la Ville Rose, à savoir un salaire de 300 000 euros par saison (une exigence à laquelle l'Aviron a consenti), n'a pas hésité à tourner le dos à la Ville Rose et à la perspective annoncée à plus long terme d'une reconversion au sein du staff. Mais il est des principes dans le vestiaire toulousain avec lesquels on ne transige pas, à en croire le manager Guy Novès, s'exprimant dans Sud-Ouest: "Il aura 35 ans après la Coupe du monde et même si on tient à Byron, on n'a jamais gardé un joueur de cet âge aux conditions qui lui sont proposées par d'autres." Stade Français, Lyon ou Toulon: les candidats, dit-on, ne manquaient pas pour attirer "le Bison", qui malgré son âge n'en réalise pas moins une excellente saison. Salagoïty: "Le projet existe..." A défaut de pouvoir la vivre à Toulouse, cette ville dont il avouait être tombé amoureux, c'est sur la Côte basque que Kelleher a donc, sauf volte-face de dernière minute, choisi d'achever sa riche carrière et de lui donner un prolongement à travers un nouveau contrat de deux ans et une reconversion de même durée, si la flamme brûle encore, au sein du staff. Preuve que l'Aviron, revenu à la lutte pour une qualification européenne en fin de saison, a bien l'intention de se donner les moyens de ses ambitions. Comme l'a annoncé sans détour sur RMC, mais sans pour autant lever le voile sur les contours exacts de son projet, le président bayonnais, Francis Salagoïty. "Il faut essayer d'avancer si on ne veut pas reculer, explique ainsi le patron bayonnais. Alors oui, aujourd'hui dans le projet de l'Aviron Bayonnais il y a de l'ambition, une réflexion sur les joueurs pour l'année prochaine. Il y a aussi une réflexion sur les structures du club qui doivent évoluer. C'est par de nouvelles structures qu'on pourra recevoir les gens dans de meilleures conditions de qualité, que le chiffre d'affaire du club grandira et par là de meilleures possibilités de recrutement. Le projet existe." Et Bayonne entend frapper fort pour s'adjoindre les renforts non pas d'un, mais peut-être de deux anciens All Blacks... Dans le sillage de Kelleher, c'est également l'actuel Clermontois, Sione Lauaki, véritable révélation de la première moitié de saison, qui pourrait s'engager, croit savoir Sud-Ouest. Un contrat d'une saison, plus une année supplémentaire en option, aurait été proposé, même si les Champions de France mettent tout en oeuvre pour conserver leur colosse néo-zélandais. Conseillé depuis début décembre dernier par Bernard Laporte, dont on devine à quel point il met aujourd'hui ses riches réseaux au service de l'Aviron, Salagoïty, fort également de l'appui d'Alain Afflelou, semble ne se poser aucune limite. Les agents des Toulousains Dusautoir et Albacete auraient ainsi également été contactés (voir par ailleurs)...