Guazzini jette le trouble

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Invité dimanche par nos confrères de l'émission Stade 2 à réagir à l'affaire Bastareaud, Max Guazzini a fermement défendu son joueur. Au point de suggérer que le centre international, au coeur d'une tourmente médiatique, aurait pu "mentir pour protéger d'autres personnes". Des déclarations qui jettent un peu plus le trouble sur une affaire loin d'être élucidée.

Invité dimanche par nos confrères de l'émission Stade 2 à réagir à l'affaire Bastareaud, Max Guazzini a fermement défendu son joueur. Au point de suggérer que le centre international, au coeur d'une tourmente médiatique, aurait pu "mentir pour protéger d'autres personnes". Des déclarations qui jettent un peu plus le trouble sur une affaire loin d'être élucidée. La lumière sera-t-elle faite un jour sur l'affaire Bastareaud ? Le silence, pour ne pas dire le secret, qui de coutume accompagne les virées nocturnes des joueurs du XV de France aux antipodes volera-t-il en éclat face aux proportions prises par cet incident aussi grotesque que regrettable pour l'image du rugby tricolore mais aussi de la France dans le monde et en Nouvelle-Zélande en particulier ? La commission de discipline de la Fédération française de rugby, invitée à enquêter sur cette affaire, lèvera-t-elle les (nombreuses) zones d'ombre qui continuent d'entourer cette affaire ? Car non, on ne peut aujourd'hui se contenter des explications vaseuses du joueur qui, placé devant son mensonge par la presse néo-zélandaise, avouait dans un repenti tragico-comique, publié sur le site officiel du Stade Français le 25 juin, être tombé, visiblement éméché, sur la table de chevet de sa chambre d'hôtel à l'heure d'aller se coucher au petit matin... Même Max Guazzini, invité dimanche par nos confrères de l'émission Stade 2 à s'exprimer sur cette affaire qui, rappelons-le, a conduit son joueur à l'hôpital pour une cure de sommeil, ne semble pas convaincu par cette explication. Car si, à deux reprises, il dira ne pas connaître la vérité sur cette affaire, ses déclarations, lourdes de sous-entendus, invitent à la réflexion : "On parle d'un mensonge, mais pourquoi ? S'il ne dit pas la vérité, c'est peut-être parce qu'il protège des gens... Et dans ces conditions, s'il protège quelqu'un, que les personnes aient le courage de se dénoncer."Camou inflexibleGuazzini, que l'on sait très paternaliste avec ses hommes, a-t-il voulu protéger son joueur sous la menace d'une sanction de la part de la FFR ou en connaît-il plus qu'il ne veut bien le dire ? "Dans cette affaire, il est plus victime qu'autre chose", dit-il avant d'ajouter : "Tout ce que je sais, c'est qu'il y a un gamin de 20 ans, un garçon adorable, tellement formidable, un très bon joueur qui n'a jamais posé de problème (...) Il ne mérite pas ce qui lui arrive." Pas plus qu'il ne mériterait à ses yeux une suspension qui serait également applicable en club... Celle-ci semble pourtant inévitable à entendre Pierre Camou, le président de la FFR, à l'issue de l'assemblée générale de la Fédération organisée ce week-end à Strasbourg. "Il y aura évidemment une sanction, ne serait-ce que par rapport à la blessure qu'un peuple, qu'une nation toute entière, a eu à subir", promettait-il samedi. Une sanction qui ne pourrait toucher que le seul Bastareaud alors que de deux ses coéquipiers en équipe de France, dont Louis Picamoles, sont rentrés à l'hôtel en compagnie du Parisien cette fameuse nuit et cachent peut-être quelque chose. Un mystère bien gardé que ni Jo Maso, le manager général des Bleus qui ne sera pas inquiété par cet incident, ni Jean-Philippe Hager, le Doc' de l'équipe de France qui a pris en charge le joueur, pas plus que Marc Lièvremont, le sélectionneur national, n'auraient percé... "Je le dis, je le redis et je le répète : chacun a rempli son rôle", assure ce lundi le successeur de Bernard Lapasset dans les colonnes du Midi Olympique. "Je tiens à rappeler que les joueurs sont professionnels (...) Les joueurs sont des adultes. On ne peut pas mettre un gardien devant chaque chambre. Cela relève de leur responsabilité." Responsable. Et coupable ?