Gourcuff s'offre enfin Rennes

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AXEL CAPRON , modifié à
Il n'avait jamais battu le Stade Rennais en Ligue 1 depuis qu'il entraînait Lorient, c'est chose faite pour Christian Gourcuff: samedi pour le compte de la 15e journée, ses Merlus se sont logiquement imposés 2-0 face à un rival breton fort décevant, grâce à des réalisations de Romao et Morel. Le FCL en profite pour réintégrer la première partie du tableau.

Il n'avait jamais battu le Stade Rennais en Ligue 1 depuis qu'il entraînait Lorient, c'est chose faite pour Christian Gourcuff : samedi pour le compte de la 15e journée, ses Merlus se sont logiquement imposés 2-0 face à un rival breton fort décevant, grâce à des réalisations de Romao et Morel. Le FCL en profite pour réintégrer la première partie du tableau. "Il fallait bien que ça arrive un jour." Voilà comment Christian Gourcuff a accueilli samedi sur le coup de 21h, au micro de Foot +, sa première victoire en tant qu'entraîneur de Lorient sur le Stade Rennais en Championnat. En douze confrontations (six à Lorient, six à Rennes), le FCL ne s'était jusqu'ici imposé qu'une fois face son rival régional, le 23 janvier 2002, mais Christian Gourcuff ne coachait pas l'équipe morbihannaise, et pour cause, il était alors sur le banc rennais ! Depuis son retour à Lorient en 2003, le père de Yoann, présent samedi dans les tribunes du Moustoir (blessé, il est forfait pour Lyon-PSG de dimanche), s'était à chaque fois heurté au mur rennais, une série qui s'est donc arrêtée ce samedi 27 novembre. Mais l'intéressé n'est pas du genre à se gausser de ce genre de statistiques, préférant à l'issue de la rencontre commenter la manière avec laquelle son équipe avait su dompter un Stade Rennais fort décevant: "C'est anecdotique, ce que je retiens surtout, c'est la qualité du spectacle, même si ça n'a pas été constant. C'est une victoire construite, avec des moments difficiles, notamment en première mi-temps où on a été bougés par une équipe rennaise qui a de l'impact athlétique. La deuxième mi-temps été plus aérée, on a trouvé des espaces, c'est une victoire assez logique, c'est le type de match assez accompli qu'on apprécie." Une semaine après avoir failli à Sochaux (2-0), le FCL a donc relevé la tête, confirmant une certaine inconstance depuis le début de la saison qui l'empêche de s'installer durablement dans la première moitié du tableau, qu'il intègre cependant après cette victoire. Une victoire méritée, Rennes, après une première période intéressante, ayant lâché prise physiquement et mentalement au retour des vestiaires, ce qui ne manquera pas de faire gronder un Antonetti qui n'a sans doute guère apprécié le spectacle. Danzé: "On amanqué de tout" Le coach rennais aura des choses à dire à ses joueurs, à qui il pourra notamment reprocher un gros déficit technique, ce que concédait au coup de sifflet final un Danzé déçu: "On est très frustrés. On n'a pas été à la hauteur, notamment techniquement. On a manqué de tout, de technique et d'engagement." Le milieu de terrain rennais n'a pas tort, et on pense notamment à ce contrôle trop long avant le repos de Montano, qui filait pourtant seul au but (et sans doute hors-jeu) sur un service de M'Vila (25e), rare occasion d'une équipe visiteuse qui a eu le tort de trop regarder jouer sa rivale. Du coup, les meilleures occasions ont été lorientaises, en première période, avec un contrôle raté de Gameiro devant Douchez sur une bonne ouverture de Bourillon (29e), une frappe au-dessus (30e) et un coup franc tendu côté gauche du même homme qui oblige Douchez à écarter le danger (33e), une reprise de Mvuemba au-dessus sur un coup franc mal renvoyé (39e), ou un centre d'Amalfitano roulant sur la barre rennaise (41e). Le danger s'est précisé au retour des vestiaires, et si Kitambala trouve les gants de Douchez (51e), tout heureux de voir l'interception involontaire de son défenseur Kana-Biyik passer à côté de son but sur un centre d'Amalfitano (56e), la domination lorientaise finit par se concrétiser au tableau d'affichage avec un bon mouvement collectif qui passe par les pieds de Romao, puis de Gameiro et Amalfitano, la frappe du gauche de ce dernier étant repoussée par Douchez dans les pieds de... Romao qui a suivi et marque du droit (1-0, 61e). A 1-0, on aurait pu croire à une réaction rennaise, elle n'est jamais venue et c'est finalement moral que l'équipe ayant fait le plus preuve d'audace ait été récompensée en fin de match, avec un corner vite joué côté gauche, un service dans l'intervalle de Gameiro pour Morel qui, lancé, trompe du gauche un Douchez abandonné par sa défense (86e). Pas de doute: ce Rennes-là, qui joue à Marseille mercredi prochain son match en retard de la 11e journée, n'a pas encore l'étoffe d'un prétendant au titre...