Gilbert aime Paris-Tours

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CYCLISME - Comme l'an dernier, le Belge Philippe Gilbert a remporté Paris-Tours.

Déjà vainqueur de Paris-Tours l'an dernier, Philippe Gilbert a récidivé dimanche en remportant la 103e édition de la célèbre classique. Le Belge de la Silence-Lotto s'est imposé en puncheur devant son compatriote Tom Boonen et le Slovène Borut Bozic.La délocalisation du départ de Saint-Arnoult-en-Yvelines à Chartres, synonyme de limitation de la classique à 230 km, n'y a rien fait. Malgré une bonne demi-heure d'efforts ainsi tronquée, la 103e édition de Paris-Tours s'est offerte ce dimanche à un coureur issu de la caste des puncheurs. Le plus redoutable d'entre eux sur ce terrain: Philippe Gilbert, celui qui, l'an passé déjà, avait coupé en tête la ligne d'arrivée tracée au bout des 2 400 m de la fameuse avenue de Grammont.Promise à une césure certaine du fait de l'apparition annoncée du tramway sur son bitume, à compter de 2010, la mythique ligne droite tourangelle a encore fait son office ce dimanche. Point de sprint massif, rendu impossible cette année par les nombreuses chutes qui ont émaillé la journée - sans compter le travail de sape jamais démenti des côtes de l'Epan, du Pont Volant et du Petit Pas de l'Ane, trois ultimes défis affichant 7 à 8% de moyenne dans les 10 derniers kilomètres - ni d'échappée miracle, toujours difficile à élaborer - et à tenir - dans cette "course des feuille mortes". Il était une nouvelle fois écrit qu'un puncheur s'imposerait aujourd'hui.Une revanche sur les MondiauxParfaitement mis en valeur par ses coéquipiers de la Silence-Lotto, et en particulier Greg Van Avermaet, lequel ne l'a abandonné qu'à six kilomètres du but, Philippe Gilbert est sorti de sa boîte comme un beau diable dans les dernières encablures de la classique automnale, accompagné jusqu'à l'arrivée par Tom Boonen et le Slovène Borut Bozic, l'une des révélations de la Vuelta 2009. Selon le coureur belge, la différence avec son illustre compatriote s'est alors faite au mental: "En ce moment, je suis costaud dans la tête, confiait-il après coup au micro de France Télévisions. Je n'ai peur de personne au sprint quand la course est dure."Vainqueur trois jours plus tôt de la Coppa Sabatini, Philippe Gilbert s'était déjà montré à son avantage à plusieurs reprises cette année lors des classiques printanières. Troisième du Tour des Flandres, quatrième de l'Amstel Gold Race et de Liège-Bastogne-Liège, l'intéressé était en revanche reparti déçu des Mondiaux de Mendrisio, il y a deux semaines. "C'était l'objectif de ma fin de saison et je n'ai terminé que sixième. J'avais donc envie de prendre ma revanche. C'est chose faite, même s'il me reste encore le Piémont et la Lombardie pour finir en beauté." Rendez-vous est d'ores et déjà pris...