Gabart et les "limites" du corps humain

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Charles Carrasco avec AFP , modifié à
REACTION - "On n'a jamais pu se reposer", a raconté le skipper à son arrivée.

• Une arrivée grandiose... La remontée du chenal et le retour dans le port ont été extrêmement émouvants, avec des milliers de supporters l'applaudissant et scandant son prénom ainsi des dizaines d'embarcations entourant le voilier. François Gabart, placé sur la plage avant de Macif, retenait difficilement ses larmes, submergé par l'émotion. Ses premiers mots, après 78 longues journées en mer, étaient donc attendus par ses fans.

• ... et un soulagement. Le nouveau vainqueur du Vendée Globe a laissé éclaté sa joie et surtout fait part de son soulagement peu après le franchissement de la ligne d'arrivée dimanche aux Sables-d'Olonne. "Ça a toujours été dur. On n'a jamais pu se reposer", a assuré François Gabart. "J'ai énormément appris sur moi, qu'on avait des limites qui étaient très, très loin, que le corps humain, l'homme, peuvent faire de belles choses. Je n'ai jamais eu l'impression d'avoir une seconde de pause. Il faut beaucoup d'énergie, beaucoup de boulot et l'envie de bien faire", a-t-il affirmé.

"Je suis soulagé et content car jusqu'à la ligne, on ne sait pas ce qui peut se passer", a poursuivi le skipper du monocoque Macif, qui a pulvérisé le précédent record de la course en 78 j 02 h et 16 min, améliorant de 6 j et 53 min le temps de référence établi en 2009 par Michel Desjoyeaux.

"J'ai commencé à penser (à la victoire) dans l'océan Indien. Je me suis dit que c'était possible, a-t-il affirmé. Le Vendée Globe est "une course difficile, on prend des coups dans la figure", a raconté François Gabart, expliquant qu'il avait eu "un paquet de soucis" mais qu'il n'avait "jamais baissé les bras".