Fignon: "Ne pas se tromper de combat"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Laurent Fignon a annoncé la semaine dernière souffrir d'un cancer. Une nouvelle qui a entraîné de nombreuses marques de sympathie à l'égard de l'homme et de l'ancien champion, mais qui a aussi suscité la polémique sur la question du dopage, sur laquelle le cycliste tricolore revient longuement dans un livre à paraître mercredi. Le double vainqueur du Tour de France a tenu, lundi sur Europe 1, a mettre les choses au clair afin d'éviter tout amalgame.

Laurent Fignon a annoncé la semaine dernière souffrir d'un cancer. Une nouvelle qui a entraîné de nombreuses marques de sympathie à l'égard de l'homme et de l'ancien champion, mais qui a aussi suscité la polémique sur la question du dopage, sur laquelle le cycliste tricolore revient longuement dans un livre à paraître mercredi. Le double vainqueur du Tour de France a tenu, lundi sur Europe 1, a mettre les choses au clair afin d'éviter tout amalgame. C'est jeudi dernier que Laurent Fignon a révélé être atteint d'un cancer des voies digestives. Si le champion cycliste a depuis reçu de nombreux messages de soutien, il n'a pas pu empêcher de faire naître une polémique sur les liens présumés entre le déclenchement de sa maladie et la consommation de produits dopants, alors que sort prochainement un ouvrage sur sa carrière "Nous étions jeunes et insouciants" (Editions Grasset).Invité de Marc-Olivier Fogiel, lundi matin sur Europe 1, le double lauréat de la Grande Boucle (1983 et 1984), a d'abord tenu à démentir qu'il ait volontairement annoncé son cancer au moment ou sortait sa biographie : "Une fois le livre terminé, j'ai appris quelques jours plus tard que j'avais un cancer. Tout de suite, il y a eu un amalgame entre le cancer et le dopage. Il ne faut pas que je me trompe de combat. Mon combat c'est contre le cancer et pas la polémique. Ces 3, 4 jours ont été difficiles, avec beaucoup de stress. J'effectue la promo de mon livre et après je vais me reposer"."Ça n'était pas pour tricher"Le natif du XVIIIe arrondissement de Paris confirme avoir consommé des produits interdits au cours de sa carrière, mais réfute l'idée d'un dopage organisé dans le cyclisme des années 80: "A mon époque, le dopage était occasionnel. Il y avait moins de pression, moins d'argent. Nous sommes responsables de cette escalade dans le dopage, mais nous n'avions pas l'impression de tricher, c'était dans les moeurs. La cocaïne, les amphétamines, ça n'était pas pour tricher. J'ai essayé une fois la cocaïne en Colombie, mais rien de plus. Des amphétamines circulaient pendant les critériums".Pour Laurent Fignon, si le dopage est encore une réalité bien présente dans le cyclisme, les coureurs ont eu une prise de conscience: "Les nouvelles générations se sont rendus compte que le vélo, ça n'était pas la triche continuellement. Elles font leur métier correctement et ne font pas comme certains, Bernhard Kohl par exemple, qui sont des cas extrêmes. Les moeurs du vélo ont changé, les coureurs sont plus sérieux".