Federer: "J'aime bien son jeu"

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Propos recueillis par Régis AUMONT , modifié à
Sur la lancée de son titre à Bâle, Roger Federer aimerait enfin réussir à aller au bout cette semaine à Paris-Bercy. Le Suisse, qui se réjouit de faire son entrée en matière au deuxième tour mercredi contre Richard Gasquet, se félicite de sa forme et semble apprécier la rapidité du court. Un court dont il aimerait néanmoins s'imprégner davantage pour jouer son meilleur tennis dans la capitale.

Sur la lancée de son titre à Bâle, Roger Federer aimerait enfin réussir à aller au bout cette semaine à Paris-Bercy. Le Suisse, qui se réjouit de faire son entrée en matière au deuxième tour mercredi contre Richard Gasquet, se félicite de sa forme et semble apprécier la rapidité du court. Un court dont il aimerait néanmoins s'imprégner davantage pour jouer son meilleur tennis dans la capitale. Roger, avez-vous eu la possibilité de vous entraîner sur le court central ? Beaucoup de joueurs disent que la surface est très rapide. J'ai le sentiment que c'est une surface normale mais beaucoup de joueurs en parlent et la trouvent très rapide. Je trouve ça bien que l'on retrouve des surfaces rapides, c'est ça l'indoor. Un Masters 1000 comme celui-ci, joué dans des courts couverts, doit avoir une surface rapide. A Shanghai c'était lent. A Toronto c'était très lent. Pour moi c'est amusant de jouer sur des surfaces rapides. Même si c'est piégeux. Vous venez de remporter le titre chez vous, à Bâle. Comment vous sentez-vous ? Je suis content de me sentir si bien, de jouer aussi bien en ce moment. Physiquement je tiens très bien le coup. Après avoir joué à Shanghai, puis à Stockholm, où j'ai eu quelques matches difficiles, j'ai pu faire une petite pause avant de passer une très bonne semaine à Bâle. Je ne me suis même pas posé la question de savoir si j'allais venir jouer à Paris alors que les autres années j'y réfléchissais. Deux ou trois fois j'ai été blessé pour ce tournoi. C'est, de loin, celui qui a été le plus difficile pour moi. Je suis content d'être là cette année. Mais ma préparation aura été courte. Que pensez-vous de la position de ce tournoi en fin de calendrier ? Vous n'avez jamais pu vous y rendre en pleine forme. Je ne me souviens pas d'être arrivé ici en pensant que ce tournoi était moins important que les autres. J'ai toujours voulu bien jouer. Il y a quelques années je devais prendre des points ici pour assurer ma place au Masters. En 2003, je ne pouvais pas m'endormir le soir tellement j'étais nerveux. J'avais tellement envie de pouvoir me qualifier. Cela avait un impact sur ma façon de jouer. Après, j'ai eu des blessures. Chaque fois, ces blessures n'étaient pas graves mais suffisamment pour m'empêcher de jouer à mon meilleur niveau. C'est simplement une question de malchance. Je me dois de jouer à Bâle et les quelques tournois que je joue avant Bercy sont souvent assez durs physiquement. J'espère pouvoir changer les choses cette année avec un court qui, je l'espère, me conviendra mieux. "J'ai l'impression que le terrain est super long..." Pouvez-vous nous parler du court ici, que vous comparez à celui de Roland-Garros au niveau de ses dimensions ? A Roland-Garros il y a énormément de place sur les côtés et derrière la ligne de fond de court. Je ne connais pas les distances précises mais on a ainsi l'impression que le court est minuscule. Tu crois que tu ne frappes pas fort dans la balle. C'est similaire ici. Les gradins ne sont pas très abrupts et c'est assez «plat» derrière. J'ai l'impression que le terrain est super long. Je ne sais pas pourquoi, mais je pense ne pas avoir joué assez de matches sur ce terrain. Pour trouver de bonnes sensations à Roland-Garros j'étais venu une semaine avant et je jouais tous les jours sur le Central pour m'y habituer. A Bercy je n'ai jamais pu le faire, soit parce que j'étais à Bâle soit parce que j'étais blessé. Cela rend les choses plus difficiles. Mais c'est la même chose pour tout le monde. C'est à moi de changer cela en gagnant des matches. J'espère que je pourrai dire un jour que je peux très bien jouer ici. Pouvez-vous nous parler de Richard Gasquet que vous allez retrouver mercredi ? Est-ce une déception pour vous qu'il n'ait pas confirmé au plus haut niveau ? Il est en train de revenir. Il a connu une période difficile récemment. Je ne connais pas exactement son classement pour être honnête, 30e ou 70e (il est 28e à l'ATP cette semaine, ndlr). Pour moi cela ne change pas grand-chose. Il a le jeu et toutes les capacités pour revenir dans le Top 10. Il n'y a aucune question là-dessus selon moi. Mais le jeu est devenu plus physique de nos jours, et le mental compte aussi. Revenir dans les dix premiers rapidement c'est difficile. Et une fois mal classé les tirages peuvent être délicats. Je ne lui souhaite que du bon. J'espère juste qu'il ne commencera pas demain (mercredi) à faire ce chemin vers les dix premiers ! On verra. Je me réjouis de jouer contre lui. On s'entraîne parfois ensemble, j'aime bien son jeu.