En quête d'Europe, l'OL doit se méfier des Sauterelles

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LIGUE DES CHAMPIONS - L'OL dispute mardi le match aller de son tour préliminaire face à Zurich.

Pour l'OL, la saison 2013-14 peut déjà tourner au fiasco mardi soir. Troisième du dernier championnat de France, le club rhodanien affronte le Grasshopper de Zurich en troisième tour préliminaire retour de la Ligue des champions (en cas de succès, un tour de barrage, qualificatif pour la phase de poules, suivra dans le courant du mois), après son court succès (1-0) à l'aller. Fin de préparation, manque de compétition, effectif incomplet : loin d'être une formalité, ces tours préliminaires face à des équipes méconnues, comme le sont les Sauterelles, ont tout du chausse-trappes. Explications.

Le traumatisme Maribor. S'il est un nom que les supporters de l'OL ont encore du mal à entendre, c'est bien celui de Maribor. La deuxième plus grande ville de Slovénie reste en effet associée à l'un des plus grands flops de l'histoire de l'OL. Troisième du championnat de France 1998-99 et fort de ses nouvelles stars Sonny Anderson (et Tony Vairelles), le club rhodanien s'inclina non pas une, mais deux fois (1-0, 2-0) face au modeste club slovène, et fut privé de la phase de poules de la Ligue des champions. Quatorze ans plus tard, Bernard Lacombe, entraîneur à l'époque et aujourd'hui conseiller du président Jean-Michel Aulas, est là pour en témoigner. En août, rien ne doit jamais être considéré comme acquis, même contre la 195e équipe au classement UEFA.

Maribor s'impose 2-0 au match retour :

Grasshopper Zurich (930x620)

La menace Zurich. Sur le papier, le Grasshopper n'a pas de quoi effrayer l'OL, 12e au dernier classement UEFA malgré son absence l'année passée en Ligue des champions. Le club suisse, lui, n'a plus goûté à la phase de poules depuis la saison 1996-97. Depuis cette date, l'OL, lui, y a participé douze fois de rang, entre 2000 et 2012, atteignant même les huitièmes de finale neuf fois de suite. Un habitué, donc. Pourtant, il ne faudra pas prendre les Sauterelles à la légère. Pourquoi ? Parce qu'elles sont en plein vol. En effet, à la différence de la Ligue 1, le championnat suisse a déjà repris et les Zurichois ont déjà trois matches dans les jambes. Ils pointent à la deuxième place du classement derrière les Young Boys de Berne, avec un bilan d'un match nul et de deux victoires. Samedi, ils ont nettement battu Aarau (4-2). L'an passé, le Grasshopper avait terminé dauphin du FC Bâle, ce même FC Bâle qui était allé jusqu'en demi-finales de la Ligue Europa. Une performance qu'aucun club français n'a réussi depuis que la C3 s'appelle Ligue Europa. Pas si petit, le football suisse.

Grichting (930x620)

L'ami Grichting. On ne va pas vous faire croire que le Grasshopper est une constellation de stars. Mais le vice-champion de Suisse compte dans ses rangs quelques joueurs d'expérience, à commencer par Stéphane Grichting. Le défenseur central des Sauterelles connaît bien l'OL pour avoir joué à l'AJ Auxerre pendant dix ans. Le Grasshopper enregistre également le renfort cette année d'une vieille connaissance : le Suisse d'origine colombienne Johan Vonlanthen. Lors de l'Euro 2004, il était devenu, à 18 ans, le plus jeune buteur de l'histoire de la compétition en trompant Fabien Barthez d'un tir croisé (score final : 3-1 pour les Bleus, quand même). En l'absence de Nassim Ben Khalifa, suspendu, Vonlanthen est en concurrence devant avec le seul Français de l'effectif du Grasshopper, Anatole Ngamukol, 25 ans. Le club suisse, avec lequel brille le jeune milieu de terrain Izet Hajrovic (4 buts en 3 matches de Super League), a également annoncé lundi le recrutement de Caio, un milieu offensif brésilien qui a notamment porté pendant quatre saisons les couleurs du club allemand de l'Eintracht Francfort.