Dugarry s'en prend à Thuram

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avec AFP , modifié à
FOOT - Le consultant de Canal+ regrette les déclarations de Thuram à l'encontre de Blanc.

Le cas de Raymond Domenech avait pu laisser apparaître une certaine unité chez les anciens de France 98. L'affaire des quotas, qui ébranle aujourd'hui Laurent Blanc, semble aujourd'hui la faire exploser. Christophe Dugarry, consultant phare de Canal+, a accordé mercredi soir un entretien à Infosport, qui fait partie du groupe Canal+, dans lequel il égratigne son ancien coéquipier chez les Bleus Lilian Thuram, monté en première ligne pour critiquer le discours sur les quotas tenu lors de la désormais fameuse réunion du 8 novembre dernier.

"J'ai toujours l'impression qu'il veut donner des leçons" :

Lors de cet entretien, "Duga" accuse "Tutu" de vouloir "passer pour le juge de la cour suprême". "J’ai toujours l’impression qu’il veut donner des leçons de comportement à tout le monde en disant qu’il faut que certains fassent ceci et pas cela, comme avec Patrice Evra où il fallait presque le guillotiner parce qu’il était capitaine de l’équipe de France et qu’il n’a pas voulu descendre du bus", souligne Dugarry. L'ancien attaquant de l'OM appuie son discours sur une anecdote du 12 juillet 1998.

"Allez les Blacks, on fait une photo tous ensemble"

"On a la coupe, on est en train de faire des photos entre nous (...). Et là j'entends Lilian Thuram, et je ne suis pas le seul, Frank Lebœuf aussi, dire "allez les Blacks on fait une photo tous ensemble", raconte Dugarry. "Et il y a Frank Lebœuf qui relève et lui dit "Lilian qu’est ce que tu dis là ? Imagine si nous, on avait dit allez les Blancs on fait une photo tous ensemble. Comment tu aurais réagi?" "Ça, c’est des propos discriminatoires et à aucun moment nous les avons mal interprétés et à aucun moment nous avons pu nous imaginer que Lilian Thuram pouvait être un facho ou être raciste."

Face aux accusations qui fragilisent son ancien coéquipier et ami, Dugarry se dit inquiet sur l'avenir de "Lolo" : "j’ai peur qu’il s’en aille, qu’il en ait marre de se faire agresser de la sorte. De manière très injuste. J’espère qu’il n’est pas trop tard."