Duchaussoy: "Prêt pour l'Euro 2016"

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propos recueillis par Romain Beauvais , modifié à
Le verdict est tombé. Réuni au siège de la Fédération française de football vendredi, le conseil fédéral a annoncé la liste des neuf villes retenues pour l'organisation de l'Euro 2016. Le président de la FFF, Fernand Duchaussoy, est revenu sur ces choix, tout en évoquant l'affaire Boghossian et soutien de la FFF à Sepp Blatter pour sa réélection à la tête de la Fifa.

Le verdict est tombé. Réuni au siège de la Fédération française de football vendredi, le conseil fédéral a annoncé la liste des neuf villes retenues pour l'organisation de l'Euro 2016. Le président de la FFF, Fernand Duchaussoy, est revenu sur ces choix, tout en évoquant l'affaire Boghossian et soutien de la FFF à Sepp Blatter pour sa réélection à la tête de la Fifa. Président, êtes-vous satisfait de cette décision concernant la désignation des villes hôtes pour l'organisation de l'Euro 2016 ? Personne ne peut être satisfait car c'est toujours douloureux d'écarter deux candidatures. Il n'y a eu aucune contestation et le choix a été très net. Toulouse, qui a obtenu 12 voix négatives, et Saint-Etienne, qui en a eu 11, ont été choisies comme ville de réserve. Est-ce que votre voix a pesé dans la balance ? Même si ma voix confère plus d'importance en raison de ma fonction de président, je ne représentais qu'une seule voix. Je ne vous dirai pas pour qui j'ai voté sinon, ce ne serait plus un vote à bulletin secret. De toute manière, je ne suis là que pour donner la décision. Cela veut-il dire que tous les dossiers sont en bonne voie ? Oui, toutes les villes sont prêtes pour accueillir l'Euro. Mais l'avancement des travaux diffère selon les sites. On sait très bien que Lille est en avance et que son stade sera livré en juin 2012, chaque dossier est particulier. Une chose est sûre: toutes les régions se sentent concernées par l'organisation de l'Euro de football. "Lens mérite sa place autant que les autres" Nancy avait un soutien fort en la personne de Michel Platini. Cela a-t-il joué en sa faveur ? Toutes mes réponses seront mauvaises, car c'était un vote à bulletin secret, donc je ne sais pas ce qu'on fait mes collègues. Le président de l'UEFA, Michel Platini, est très attaché à sa région natale. Tous les dossiers étaient de qualité. Néanmoins, toutes les villes méritaient de faire partie des neuf heureuses élues. Pensez-vous que Lens a sa place ? Pourquoi vous me posez cette question ? Je constate que le projet lensois a été retenu. Le dossier artésien, qui a déjà accueilli la Coupe du monde de football et de rugby, est bien avancé. Lens mérite donc de faire partie des villes retenues autant que les autres. Toulouse avait annoncé qu'elle ne ferait pas les travaux si elle n'était pas présente parmi les neuf villes. Est-ce la raison pour laquelle elle n'a pas été retenu ? C'était un moyen de faire pression pour faire partie des neuf villes. Mais je ne sais pas si c'était une décision de la municipalité de Toulouse. Le cahier des charges de l'UEFA nous octroyait trois villes réservistes. Peut-être que la Ville rose reverra sa position. Il faut lui laisser du temps. "La campagne pour la présidence de la FFF est officiellement lancée" L'affaire Boghossian a-t-elle été évoquée lors de ce Conseil fédéral ? Oui, nous en avons discuté, mais le conseil fédéral ne peut en aucun donner des sanctions. Il sera convoqué dans les prochains jours par le directeur général de la Fédération et moi-même. Pourquoi la FFF soutient-elle la candidature de Sepp Blatter à l'approche des élections à la présidence de la Fifa ? Sepp Blatter a beaucoup d'expérience et tout le monde le connaît. Par ailleurs, j'ai pu rencontrer son adversaire (Mohamed Bin Amman, ndlr) qui a des qualités. Mais Blatter a fait beaucoup de choses pour les pays en voie de développement. On le soutient pour ensuite permettre à Michel Platini de se présenter dans quatre ans à la présidence de la Fifa. C'est un argument qui se vaut. L'élection, le 18 juin prochain, du président de la FFF approche, les hostilités ont-elles déjà commencé ? La campagne est officiellement lancée à partir de ce vendredi midi. Je dois remettre les choses en état, soutenir les féminines et faire d'autres déplacements à venir. J'ai encore du pain sur la planche. Je suis très fier d'avoir été enseignant. J'ai formé des milliers de jeunes pour le baccalauréat ou pour le BTS. J'ai adoré ce métier. Monsieur Noël Le Graët a dégainé le premier, c'est normal, il est en campagne.