City plie sans rompre

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Yannick SAGORIN , modifié à
ANGLETERRE - L'ouverture de la saison a accouché d'un nul entre Tottenham et City (0-0).

ANGLETERRE - L'ouverture de la saison a accouché d'un nul entre Tottenham et City (0-0). Le feu d'artifice n'est pas pour tout de suite. Ce n'est certes pas un pétard mouillé qui a suppléé le bouquet initial attendu mais force est de reconnaître que Manchester City a déçu, ce samedi après-midi à White Hart Lane, là où les Citizens n'ont plus fait la loi depuis plus de sept ans. Sur la pelouse de Tottenham se présentait pourtant en ce jour de reprise du championnat anglais le panier percé du royaume. Un City qui, fort de l'investissement de Khaldoon Al Mubarak, s'est déjà délesté de quelques 120 millions d'euros cet été. Yaya Touré, David Silva, Aleksandar Kolarov, Jerome Boateng et tout récemment Mario Balotelli ont rallié le Nord de l'Angleterre à l'intersaison, et il se murmure que James Milner pourrait les imiter dans les prochains jours, moyennant 25 millions d'euros - sans compter la folle rumeur Zlatan Ibrahimovic. Mais si les trois premiers, débauchés pour 30, 29 et 20 millions respectivement, étaient bien sur le terrain ce samedi, c'est une "recrue" gratuite qui a littéralement crevé l'écran parmi les hommes de Roberto Mancini... Invincible Joe Hart ! Prêté à Birmingham la saison dernière tandis que Shay Given lui barrait la route, Joe Hart a effectué un retour probant dans les rangs de l'autre Manchester. Vigilant d'abord sur une tête piquée de Crouch (9e), le gardien international s'est ensuite révélé exceptionnel en sortant successivement une reprise en pivot de Defoe à bout portant (11e), une puissante volée de Huddlestone (15e) et une demi-volée déviée et plongeante d'Assou-Ekotto (17e). Trois parades de grande classe suivies en première période de deux interventions décisives au-devant de l'intenable Defoe (28e et 33e). Et quand bien même le dernier rempart de City s'avouait vaincu, ses montants se chargeaient de repousser le danger, comme sur cette frappe rase et soudaine de Bale (31e). Aussi, le score nul et vierge à la pause était-il flatteur pour les visiteurs. Lesquels s'enhardissaient quelque peu au retour des vestiaires, sans toutefois se montrer menaçants, si ce n'est sur cette chevauchée de Wright-Phillips coupée in extremis par Assou-Ekotto ou ce tir contré de Tevez. Moins virevoltants qu'en première période - reprise oblige - les Spurs eux répliquaient alors par deux tentatives lointaines et vaines de Pavlyuchenko, et enfin par cette frappe mal ajustée car effectuée du gauche par Bale (82e). Au final, le point pris ce samedi par les hommes de Roberto Mancini sur la pelouse du quatrième du dernier exercice aura été chèrement acquis, mais le résultat reste somme toute positif. Tottenham devra en revanche s'attarder sur le contenu de son match pour trouver matière à satisfaction. Pour peu que les Defoe et consorts soient plus réalistes à l'avenir, le Spurs pourraient bien faire mal cette saison.