Cancellara, un moteur sous la pédale?

© Reuters
  • Copié
Delphine ALBERT , modifié à
- Le coureur suisse est soupçonné d'avoir utilisé un vélo motorisé.

CYCLISME - Le coureur suisse est soupçonné d'avoir utilisé un vélo motorisé.Une polémique de plus pour le cyclisme. Souvent pointé du doigt dans les affaires de dopage, le cyclisme se retrouve de nouveau au coeur de la controverse alors que la Raï a récemment accusé certains coureurs professionnels d'avoir utilisé des vélos motorisés lors de compétitions officielles. Un cycliste en particulier se retrouve dans la ligne de mire : Fabian Cancellara.Davide Cassani, ancien coureur professionnel désormais consultant pour la chaîne italienne, s'est ainsi employé à démontrer dans une émission diffusée lundi, le système qu'aurait employé certains coureurs : un modèle de vélo équipé d'un petit moteur (50 watts) caché dans le tube vertical et le pédalier et déclenché au moyen d'un bouton dissimulé dans le levier de freins, reportage en images à l'appui. Dans cette vidéo, qui fait depuis le tour d'internet, les dernières performances de Fabian Cancellara lors de ses deux victoires triomphales sur le Tour des Flandres et le Paris-Roubaix en 2010 y sont décortiquées. Le système aurait permis au Suisse de creuser des écarts importants sans avoir à consentir d'efforts supplémentaires. Regardez le reportage qui accuse Cancellara:Après le dopage sanguin, le dopage mécanique ? "Est-ce possible? Oui. Le système existe, et il peut certainement être perfectionné pour une utilisation en course. C'est pourquoi nous sommes sur nos gardes", a confié Jean Wauthier, conseiller technique de l'UCI, au quotidien belge Nieuwsblad. "Concernant Cancellara ? Personnellement, je n'y crois pas, a-t-il toutefois affirmé, le risque est tout simplement énorme pour l'image de l'équipe, du fabricant de vélos spécialisés et de Cancellara lui-même. Ce serait pire que le dopage."Face à l'ampleur qu'a pris la rumeur, Fabian Cancellara a choisi de sortir de sa réserve. "C'est tellement fou que je n'ai pas de mot, a réagi Spartacus dans la presse suisse, mardi. "Je n'ai pas envie de m'exprimer trop à ce sujet et de m'attarder sur une histoire tellement idiote. Je n'ai jamais eu de batteries sur mon vélo. Cela doit faire du bruit ? En fait, c'est assez drôle, mais ça prend une ampleur telle que ce n'est plus le cas, c'est une histoire triste et vraiment scandaleuse, s'est insurgé le champion du monde et triple champion olympique de contre-la-montre. "Rassurez-vous, mes réalisations sont le fruit d'un travail de dur labeur", a-t-il conclu.