Brest, nul n'est parfait

  • Copié
Martin ROY , modifié à
Incapable de glaner le moindre succès depuis le début de saison, le Stade brestois a réussi la performance d'enregistrer neuf matches nuls lors de ses onze premières apparitions en Championnat. Un triste record pour les protégés d'Alex Dupont qui s'enfoncent lentement mais sûrement dans les profondeurs du classement général.

Incapable de glaner le moindre succès depuis le début de saison, le Stade brestois a réussi la performance d'enregistrer neuf matches nuls lors de ses onze premières apparitions en Championnat. Un triste record pour les protégés d'Alex Dupont qui s'enfoncent lentement mais sûrement dans les profondeurs du classement général. Nancy ayant débridé son compteur à victoire face à Nice (1-0) le week-end passé, lors de la onzième journée, le Stade Brestois a revêtu le costume de vilain petit canard de la Ligue 1, en devenant le seul club de l'élite à n'avoir enregistré aucun succès depuis le début des hostilités. Pire, le Stade Brestois détient à présent le triste record du plus grand nombre de matches nuls concédés après onze journées de championnat. "C'est difficile de ne pas réussir à remporter un match, ça l'est pour tout le groupe. Tout le monde travaille dur pour y arriver et je pense, j'espère, que ça va changer contre Lorient", confessait récemment Eden Ben Basat, sur le site officiel du club. D'autant plus difficile que cette série de scores de parité n'a fait qu'embourber le Stade Brestois dans les profondeurs du classement général, à un peu honorable seizième rang. Ces mêmes joueurs qui déjouaient tous les pronostics en flirtant avec le podium de la Ligue 1 l'an passé, à pareille époque, ont très vite laissé entrevoir leurs limites en ce début d'exercice en ne parvenant pas à glaner ce premier succès tant attendu, qui pourrait leur permettre de sortir la tête de l'eau et de se refaire un moral tout neuf avant les prochaines échéances hexagonales. Et la frustration de s'amplifier lorsque l'on sait que sur ses quatre dernières sorties, Brest a mené au score à trois reprises avant de laisser Ajaccio (1-1), Marseille (1-1) puis Caen (1-1) refaire leur retard, concédant même face aux Normands un but en toute fin de rencontre à la suite d'une grossière erreur de Lorenzi. Zebina: "Une espèce de sensation d'entre deux qui ne satisfait personne""Qu'est-ce que je fais, je zigouille le mec qui a fait l'erreur, je lui coupe la tête ? Non. On était prêt à crier hip hip hourra, on reste sur notre faim", déplorait le technicien brestois à l'issue de la rencontre. De son côté, Jonathan Zebina, invité à venir s'exprimer sur le plateau de Cfoot, la semaine passée, regrettait les errements défensifs de sa formation, refusant néanmoins de faire porter le chapeau à quelques joueurs en particulier. "Sur les huit matches nuls, on a souvent été plus proche de la victoire que de la défaite. Le problème, c'est qu'on a cette habitude de prendre des buts à la suite d'une erreur personnelle de l'un ou de l'autre qui gâche le travail d'une semaine. C'est frustrant, rageant. Au football, on joue pour gagner". Et l'ancien défenseur de la Juventus Turin de surenchérir: "Au bout d'un moment, c'est presque mieux de perdre trois matches de suite et d'en gagner deux derrière. Ça nous met du baume au coeur. Ces matches nuls amènent toujours cette espèce de sensation d'entre deux qui ne satisfait personne". La réception de Lorient, samedi, est l'occasion pour les Finistériens de casser la routine et de se réinjecter une bonne dose de confiance face à des Merlus qui n'ont plus gagné à l'extérieur depuis la première levée et cette victoire glanée au Parc des Princes face au PSG (0-1). "Le stade sera plein, les supporters vont chanter et nous pousser donc si on est ensemble sur le terrain, ça va bien se passer", assure Ben Basat, toujours sur le site officiel du club. En espérant que le spectre, voire le syndrome du match nul ne fasse pas sa réapparition sur le pré de Francis-Le-Blé.