Bourgoin avec le coeur

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Opposé à un Perpignan trop brouillon, Bourgoin s'est offert une victoire de prestige face aux champions de France (17-6), vendredi à Grenoble, lors de la 6e journée du Top 14. Un succès qu'ils ont été chercher avec une combativité qu'on devine puisée dans la difficile période qu'ils traversent.

Opposé à un Perpignan trop brouillon, Bourgoin s'est offert une victoire de prestige face aux champions de France (17-6), vendredi à Grenoble, lors de la 6e journée du Top 14. Un succès qu'ils ont été chercher avec une combativité qu'on devine puisée dans la difficile période qu'ils traversent.On se serait presque cru à Pierre-Rajon il y a quelques années, lorsque Bourgoin mangeait tous ses adversaires. Certes, on exagère un peu et les Isérois ne sont pas partis pour plus de trois ans d'invincibilité sur leurs terres, mais ce vendredi à Grenoble, le CSBJ a fait mal à son adversaire, comme dans le bon temps, pas si loin finalement. Ce que concède sans sourciller Nicolas Durand.Si l'équipe entraînée par Eric Catinot et Xavier Péméja a su faire déjouer son adversaire par une plus grande détermination, reconnaissons que le champion de France en titre se trouvait dans un mauvais jour. A l'image des propos de Durand, l'Usap a multiplié les mauvaises inspirations et commis trop de fautes de transmissions pour pouvoir imposer son jeu. Même le pied de Porical ne tournait pas rond. L'arrière catalan a confirmé, hélas pour son équipe, qu'il n'avait pas encore trouvé la bonne carburation, comme en témoignent ses deux ratés sur trois tentatives.Le sort conjuréPorical, qui scorera une fois (49e, 6-11), sera poussé sur la touche à cause d'une douleur à un genou (60e). A ce moment-là, Benjamin Boyet rajoutait une nouvelle pénalité, la deuxième en quatre minutes, pour ce qui sera le score final (17-6, 60e). L'Usap, malgré un drop de son ouvreur Gavin Hume (3-0, 11e), s'est montré impuissant vendredi comme sur le seul essai de la rencontre, l'oeuvre de Senio, parfaitement servi par Vigneaux, le pilier berjallien gratifiant au passage le public grenoblois d'une percée digne d'un trois quart, ou presque (11-3, 45e). Le CSBJ usait également du jeu au pied et des chandelles qui, face à des Perpignanais assez maladroits sur les réceptions, s'avéraient une arme redoutable.Les statisticiens auront évidemment noté qu'après cinq défaites, Bourgoin a signé ce 11 septembre 2009 sa première victoire après s'être délocalisé de Pierre-Rajon. Une autre première a fait le bonheur des Berjalliens, et de son bienfaiteur Gaston Maulin, qui arboraient au Stade des Alpes un maillot avec sponsor. Une soirée inoubliable donc pour un club qui continue de se battre également sur le terrain financier. Et l'envie que dégagent les Isérois n'a pas de prix. Pour l'instant, ça leur réussit.