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Devant la recrudescence du port du niqab dans le centre-ville de Montpellier, Hugues Moutouh, le préfet du département, a demandé aux policiers de contrôler et verbaliser les femmes qui portent le niqab sur la voie publique. Le préfet était l'invité de Romain Desarbres ce mercredi midi sur Europe 1.
INTERVIEW

Alors que le port du voile intégral est interdit depuis la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public, Hugues Moutouh, le préfet de l'Hérault, a demandé aux policiers de verbaliser les femmes qui portent le niqab, une tenue couvrant intégralement le visage, dans la ville de Montpellier. Le préfet a constaté une recrudescence de la tenue islamique, qui est pourtant interdite par la loi, dans les rues de la ville.

Contrôles renforcés

"J'ai remarqué que plusieurs jeunes femmes ces derniers temps dans le centre ville de Montpellier se promenaient avec un voile intégral de type niqab qui leur recouvrait l'intégralité du visage", a expliqué le préfet au micro d'Europe 1. Il a demandé à ce qu'elles soient contrôlées et verbalisées. "C'est un rappel à la loi, qui vise à défendre les valeurs de la République."

Lutter contre le séparatisme

Le préfet inscrit cette décision dans un cadre plus large de lutte contre le communautarisme et le séparatisme. "A l'occasion de l'adoption de la loi du 24 aout 2021 qui vise à lutter contre le repli communautaire, nous avons la charge de sanctionner les personnes qui portent ce symbole d'oppression et de séparatisme", a-t-il expliqué au micro d'Europe 1. "C'est un acte de revendication identitaire, de prosélytisme et de repli communautaire. Nous sommes testés et il est de notre devoir de défendre les valeurs républicaines", a-t-il poursuivi.

"Il faut intervenir rapidement pour montrer qu'on ne lâchera rien et qu'on ne laissera pas passer ce comportement, qui est illégal", a rappelé Hugues Moutouh au micro d'Europe 1.