Violences à Paris : Macron veut "des décisions fortes, complémentaires pour que cela n'advienne plus"

Le chef de l'État est rentré plus tôt que prévu de son week-end de ski samedi.
Le chef de l'État est rentré plus tôt que prévu de son week-end de ski samedi. © Christophe Petit-Tesson / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
"Nous n'y sommes pas", a reconnu samedi Emmanuel Macron après les débordements violents qui ont émaillé l'"acte 18" des "gilets jaunes" à Paris.

Emmanuel Macron a affirmé samedi soir vouloir prendre "des décisions fortes, complémentaires" pour que les violences qui ont émaillé l'"acte 18" des "gilets jaunes" à Paris "n'adviennent plus", lors d'un point de situation à la cellule de crise du ministère de l'Intérieur.

"Nous n'y sommes pas". "Beaucoup de choses ont été faites depuis novembre mais très clairement, la journée d'aujourd'hui montre que sur ces sujets-là et ces cas-là, nous n'y sommes pas", a ajouté le président rentré plus tôt que prévu de son week-end de ski. Il a estimé, devant la presse, que "tous ceux qui étaient là se sont rendus complices" du saccage des Champs-Élysées.

Le gouvernement va faire ses propositions. "Je veux qu'on analyse les choses, et que, dans les meilleurs délais, on puisse prendre des décisions fortes, complémentaires, pour que cela n'advienne plus", a-t-il affirmé. "C'était l'objectif de la réunion de ce soir qui sera suivi par des propositions faites par les ministres et le Premier ministre", a-t-il dit, précisant être attaché "au droit constitutionnel".

Des gens qui "essayent (...) d'abîmer la République". "Nous avons aujourd'hui des gens qui essayent par tous les moyens (...) d'abîmer la République pour casser, pour détruire au risque de tuer. On l'a encore vu avec l'incendie qui s'est produit ce matin", a souligné Emmanuel Macron, entouré du Premier ministre Édouard Philippe, du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et de Nicole Belloubet, ministre de la Justice.

 

Tout au long de la journée, des scènes de violences ont éclaté sur le haut des Champs Élysées où plusieurs commerces et restaurants comme le célèbre Fouquet's ont été incendiés, vandalisés, ou pillés. Plus tôt dans la journée, Édouard Philippe, venu apporter "son plus grand soutien" aux forces de l'ordre sur les Champs-Élysées, avait indiqué que "tous ceux qui excusent ou qui encouragent les actes" violents "s'en rendent complices".

237 interpellations. Au total, 32.300 personnes se sont mobilisées dans toute la France selon l'Intérieur, mais 230.766 selon le décompte des "gilets jaunes" posté sur Facebook. Dans la soirée, le bilan des interpellations est monté à 237 personnes dont 144 se trouvaient en garde à vue à 21 heures.