1:11
  • Copié
Chloé Triomphe, édité par Grégoire Duhourcau , modifié à
Une touriste canadienne accuse deux policiers de la BRI de l'avoir violée en 2014. Elle s'apprête à témoigner mercredi devant les assises de Paris, au troisième jour d'un procès sous tension.

Emily Spanton va se présenter à la barre pour témoigner, mercredi, devant les assises de Paris. Cette touriste canadienne accuse deux policiers de la BRI de l'avoir violée en 2014, dans les prestigieux locaux du 36, quai des Orfèvres. Les deux policiers plaident non-coupable, tandis que la crédibilité de la plaignante est sérieusement remise en question.

Des éléments qui jouent sur sa crédibilité. La consommation d'alcool ce soir-là, la prise de médicaments opiacés, l'ambiance très sexualisée de la soirée au bar avant de monter dans les locaux du 36, les changements de version sur les viols... Tous ces éléments vont inévitablement être évoqués avec la déposition de la plaignante.

Depuis deux jours, elle assiste à un échange tendu entre les deux camps, en encaissant le choc, d'après ses avocats. "Mais qui ne perçoit pas la tension ? Elle va expliquer les faits dont elle a été victime le plus précisément possible avec un interprète et ce sera douloureux. Ce sera très douloureux", témoigne Maître Mario Stasi sur Europe 1.

>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

Versions divergentes chez les experts psychiatres. Face à elle, les deux policiers maintiennent leur version de relation consentie. Quant aux experts psychiatres qui ont examiné la victime, là encore, les versions s'opposent. Si l'un parle de personnalité "border line" et avenante, le second estime à l'inverse que sa description imprécise et changeante des faits, s'expliquerait par une amnésie consécutive au traumatisme.