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Charles Guyard / Crédit photo : Myriam Tirler / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP (Illustration)
À L'Hermenault, en Vendée, alors que le rectorat avait réclamé l'ouverture d'une cinquième classe dans la commune, le projet a finalement été abandonné. Sauf que la mairie avait déjà engagé les travaux. Désormais, élus et parents d'élèves se battent pour que la classe puisse ouvrir.

Une commune mobilisée pour empêcher la fermeture d'une classe. À L'Hermenault, en Vendée, il y a quatre ans, le rectorat avait réclamé l'ouverture d'une cinquième classe dans la commune de 2.200 habitants avant de faire marche arrière cette année, faute d'effectifs. Sauf que la mairie a déjà engagé des travaux très coûteux.

Été 2020, 113 élèves s'apprêtent à faire leur rentrée à l'école Jules Verne, qui ne compte que quatre classes. Le rectorat demande alors au maire Yves Germain d'en ouvrir une cinquième : "On s'est même pas posé la question. Quand on vous a dit 'il faut ouvrir la cinquième classe', il faut qu'on le fasse", explique l'édile. "Donc on a retroussé les manches" et ils ont sorti le chéquier aussi pour déplacer la salle de motricité et construire un nouveau préau. Coût de l'opération : près de 240.000 euros.

Une pétition lancée par les parents d'élèves

En février dernier, tout est enfin terminé, et là, c'est la douche froide. "Nous apprenions que la cinquième classe était fermée avant même d'être ouverte", regrette Yves Germain. Il faut dire que depuis 2020, les effectifs ont évolué entre les départs au collège et les arrivées. Le nombre d'inscrits pour la prochaine rentrée est aujourd'hui tombé à 96 élèves. Sauf que la barre pour maintenir ouverte cette cinquième classe est fixée à 100 élèves. "Pour quatre élèves, je trouve ça un peu dommage d'avoir mis cette somme-là et de pas nous laisser une chance pour rouvrir au moins pendant un an et voir parce que nous avons quand même un lotissement en cours et j'espère que nous aurons des jeunes couples avec des enfants."

En attendant, le rectorat, lui, reste inflexible : "Pour l'instant, ils ne donnent pas suite à nos demandes de rendez-vous. Ils restent sur un aspect mathématique", explique Jérôme Bobinet, adjoint en charge de ce dossier. Pour mettre la pression, les parents d'élèves ont lancé une pétition qui a déjà recueilli plus de 8.000 signatures.