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Jean-Luc Boujon / Crédits : Thibaut Durand / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
La rentrée sera marquée par une baisse démographique importante qui entraînera une diminution sans précédent du nombre d'élèves dans le premier degré. Une situation qui conduira à la suppression de 650 postes d'enseignants et la fermeture de nombreuses classes sur tout le territoire et principalement dans les zones rurales. Europe 1 est allée à Valsonne, un village de 1.000 habitants. 

Une pénurie d'élèves dans le premier degré. Le ministère de l'Education nationale a annoncé que la rentrée prochaine sera marquée par une baisse démographique importante qui entraînera une diminution sans précédent du nombre d'élèves par classe dans le premier degré. Selon les calculs, 83.000 élèves en moins sont attendus. Une situation qui conduira à la suppression de 650 postes d'enseignants et à la fermeture de nombreuses classes sur tout le territoire et principalement dans les zones rurales. Un constat qui fait grincer des dents les parents d'élèves, mais également les élus de ces zones. Europe 1 est allée à Valsonne, petit village de 1.000 habitants, dans le Beaujolais (Rhône).

À la rentrée prochaine, l'école de Valsonne n'aura plus que cinq classes au lieu de six : deux maternelles et trois classes élémentaires. Une décision prise par l'inspection d'académie qui a constaté que le nombre d'élèves passerait l'an prochain de 126 à 123. Une situation étonnante, car la commune, située à 50 minutes de Lyon, est en pleine expansion démographique, laissant penser que la baisse d'effectif n'est que passagère. 

"Une logique comptable regrettable" 

"L'Éducation nationale a une logique comptable qu'on peut regretter. Cela crée un sentiment d'abandon des zones rurales et ça s'ajoute à des éloignements des services publics, notamment dans la santé", se désole Patrick Bourrassaut, maire de la commune. Pour l'élu, cette situation alimente parfois un sentiment de défiance vis-à-vis des pouvoirs publics. Dans le village, l'agacement suscité par ces fermetures est palpable.

"On nous ferme des classes et du coup, on augmente le nombre d'élèves par classe et on dégrade les conditions d'apprentissage. C'est tout l'inverse de ce qu'on nous avait promis au départ. Donc c'est vrai qu'on est dans l'incompréhension et aussi un peu dans la colère. On a l'impression qu'ils cherchent à tuer les villages", dénonce Élodie, maman de trois enfants qui fréquentent l'école de Valsonne. Des parents d'élèves et des élus unis pour s'opposer à ces fermetures et défendre leur territoire.