Dans ce petit village, pour éviter la fermeture d'une classe, des parents d'élève font venir... trois ânes

Des parents d'élève ont amené trois ânes dans une école pour protester contre la possible fermeture d'une classe.
Des parents d'élève ont amené trois ânes dans une école pour protester contre la possible fermeture d'une classe. © Benjamin Polge / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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L'école de Châteldon, dans le Puy-de-Dôme, est un symbole du risque de fermeture de classes dans les petites communes et les villages. Alors qu'il manque trois élèves pour que cet établissement conserve ses trois classes, les parents d'élève ont fait venir... trois ânes dans la cour de récréation pour dénoncer ce seuil minimum.

Les parents d'élève de l'école George-Sand de Châteldon, dans le Puy-de-Dôme, tiennent véritablement à ce que l'établissement conserve ses trois classes (maternelle, CP-CE1-CE2, CM1-CM2) l'année prochaine. Comme le relate France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, l'école de ce village de moins de 800 âmes est en effet menacée de perdre l'une de ses enseignantes en raison d'un nombre d'écoliers insuffisant : il manque trois élèves pour éviter la fermeture de l'une des classes.

C'est pour protester contre cette possible fermeture que des parents d'élève se mobilisent cette semaine devant l'établissement. Lundi, ils ont notamment décidé de faire venir trois ânes dans la cour de récréation pour pallier l'absence des trois élèves nécessaires.

Des difficultés d'apprentissage en cas de suppression d'une classe

Une action symbolique, bien sûr, puisqu'il faut compter sur l'inscription de trois jeunes humains l'an prochain pour que la classe ne ferme pas ses portes. "Ça nous inquiète beaucoup (...) Si on a une fermeture de classe, on va se retrouver avec deux classes de 25 élèves avec quatre niveaux par classe", confie par l'exemple l'un des parents à France 3, soulignant les difficultés d'apprentissage dans de telles conditions.

Une brèche a néanmoins été repérée par les parents d'élève, qui se font entendre ces jours-ci. Le seuil à atteindre pourrait effectivement bien être respecté, ce qui va à l'encontre des projections du rectorat. "Ils ont annoncé une fermeture de classe sur une base d’effectif qui est fausse, qui a été rectifiée", souligne une autre parent d'élève, expliquant qu'elle et ses homologues avaient choisi de "faire un peu de bruit" cette semaine pour faire entendre leurs revendications.

Selon France 3, ils menacent d'ailleurs de bloquer l'établissement si le ministère de l'Éducation nationale ne parvient pas à régler la situation.