Val-de-Reuil : qu'est-ce que la Ligue de défense des noirs africains que veut dissoudre Darmanin ?

Gérald Darmanin a lancé la procédure de dissolution de la Ligue de défense des noirs africains 1:38
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Alexandre Chauveau, édité par Clément Perruche
Lundi, Gérald Darmanin a engagé la dissolution de la Ligue de défense des noirs africains (LDNA). Ses militants sont impliqués dans l'invasion de la mairie du Val-de-Reuil (Eure) et l'enfarinage, samedi, du maire de la commune. Mais qu'est-ce que la LDNA ? Eléments de réponse.

C'est une association qui est dans le collimateur du ministère de l'Intérieur. Lundi, Gérald Darmanin a demandé la dissolution de la Ligue de défense de noirs africains (LDNA) après que ses militants ont envahi la mairie et enfariné le maire de la commune du Val-de-Reuil alors qu'il célébrait un mariage. L'association est vivement critiquée pour ses prises de positions et ses actions coup de poing.

Actions musclées

Cela fait déjà trois ans que la LDNA multiplie les actions musclées et s'en prend à tout ce qui incarne, selon elle, la négrophobie. Première cible de l'association : l'Etat français qui selon le fondateur du mouvement, Sylvain Afoua, est "raciste, esclavagiste et colonialiste".

Le statut d'association 1901, qui compte 165.000 abonnés sur sa page Facebook a fait parler d'elle pour la première fois en 2018 en investissant une agence du Crédit Agricole du Rhône, où travaillait l'un des membres de Génération identitaire, mouvement d'extrême droite qui, quelques jours plus tôt, avait mené une action anti-migrants à la frontière franco-italienne.

Entrée en force à Valeurs Actuelles

Autre incident, quelques mois plus tard, à la Grande Halle de la Villette, où se tenait l'exposition Toutankhamon. Pour les militants de la LNDA, l'exposition niait les origines africaines des pharaons, une "falsification de l'histoire". On se souviendra aussi, en août 2000, de l'entrée en force de quelques membres dans les locaux de Valeurs actuelles, après la publication par l'hebdomadaire de dessins de la députée Danièle Obono, représentée en esclave. La procédure de dissolution devrait être engagée dans les prochains jours.