Seulement 30% des soignants ont été vaccinés contre le Covid-19. 0:44
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Nicolas Feldmann édité par Léa Leostic
Alors que le personnel soignant se montre réticent à se faire vacciner contre le Covid-19 avec AstraZeneca, le ministre de la Santé leur a adressé une lettre solennelle, évoquant la sécurité collective. Une méthode qualifiée d'"ignoble" par le porte-parole du syndicat national des infirmiers. Sur Europe 1 samedi, il a demandé un vaccin plus efficace pour une population très exposée au virus.

"Il en va de notre sécurité collective". Les mots employés dans une lettre par Olivier Véran pour inciter le personnel soignant à se faire vacciner contre le Covid-19 sont forts. Le ministre de la Santé a notamment rappelé que 30% seulement des soignants étaient vaccinés, un taux qui grimpe à 40% dans les Ehpad. Un chiffre "encourageant mais qui ne progresse que trop peu", selon Olivier Véran. Surtout que les stocks du produit AstraZeneca sont en mesure de couvrir bien plus largement cette population.

"Les soignants ne refusent pas de se vacciner"

Mais c’est le vaccin en lui-même qui coince. "Les soignants ne refusent pas de se vacciner ! Les soignants ne veulent pas d’AstraZeneca, car il n’est pas assez efficace pour une population comme les soignants. Comme ils sont très exposés, ils ont besoin d’un vaccin plus efficace qu’AstraZeneca", s’est défendu Thierry Amouroux, le porte-parole du syndicat national des infirmiers samedi matin sur Europe 1. Il s’est également montré très remonté contre la stratégie de persuasion employée par Olivier Véran : "la méthode de transformer les soignants en boucs émissaires pour masquer leur propre incompétence à gérer l’épidémie et la vaccination est assez ignoble", a-t-il dénoncé.

Par ailleurs, dans sa lettre d’une vingtaine de lignes adressée vendredi soir, le ministre de la Santé ne fait pas mention d'une potentielle obligation, même si l'hypothèse n'est pas exclue par l'exécutif