La sucrerie Tereos d'Escaudœuvres va devenir une immense usine de frites d'ici quatre ans. 1:39
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Lionel Gougelot // Crédit photo : AFP
Longtemps promis à la fermeture, la sucrerie de Tereos d'Escaudœuvres, dans le Nord, a finalement retrouvé un repreneur. Agristo, le géant de la frite, reprendra le site d'ici à quatre ans. Près de 350 emplois devraient voir le jour dans la nouvelle usine, contre 123 actuellement. De quoi donner un nouveau souffle dans la région.

Le site était destiné à fermer, mais c'était sans compter sur l'un des aliments préférés des enfants et des plus grands : les frites. Dans le nord de la France, l'odeur grasse et salée des frites va remplacer celle de la mélasse sucrée des betteraves dans le site Tereos d'EscaudœuvresLe géant de la frite belge Agristo a décidé de reprendre le site. Fermée en mars, l'usine de sucre rouvrira en 2027. Près de 350 emplois devraient voir le jour dans la nouvelle usine, contre 123 actuellement. Alors, en attendant la reconversion, comme un clin d'œil du géant belge pour marquer son nouveau territoire, une baraque à frites a été installée au cœur de la sucrerie.

De nouveaux salariés

Ici, dans quatre ans, les pommes de terre remplaceront les betteraves. Une réindustrialisation qui rassure le maire d'Escaudœuvres, Thierry Bouteman : "C'est une nouvelle odeur à laquelle il va falloir s'habituer puisqu'avant on avait l'odeur du sucre de la betterave cuite", plaisante-t-il. "Là, maintenant, ça va être une nouvelle aventure qui s'annonce. 350 millions d'euros d'investissements, 350 emplois, c'est vraiment une belle opportunité pour le territoire", ajoute l'élu au micro d'Europe 1. 

Mais ces emplois ne seront toutefois pas pour les salariés de la sucrerie, qui seront bientôt reclassés dans d'autres usines du groupe Tereos. Seulement 43 employés sur les 123 que comptait le site resteront sur place. "On est content, on préserve l'emploi. Mais à titre personnel, il y a un peu d'amertume quand même. Nous, on voulait garder notre site", regrette un employé de l'usine. 

La menace de l'odeur de la friture

Mais du côté des riverains, l'odeur des frites en inquiète plus d'un. "On va inviter les habitants à venir chez nous dans l'usine et avec les nouvelles technologies, on peut leur montrer qu'on est capable de maîtriser les odeurs", explique Kritof Wallay, le patron d'Agristo. Et si le géant belge de la frite tient ses engagements, il emploiera deux fois plus de salariés qu'il n'y en avait avant chez Tereos.