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Nathalie Chevance, édité par R.Da. , modifié à
Associatifs, militants écolos, élus ou encore personnalités du monde de la culture entament mardi une traversée de la France en deux mois, pour sensibiliser aux différents types de pollution.

C'est une marche très différente des traditionnels rassemblements syndicaux du 1er-Mai. La "Marche des cobayes", lancée mardi, veut réunir tous ceux qui s’estiment victimes des pollutions, mais aussi de la malbouffe et des scandales sanitaires en tout genre. Des citoyens, mais aussi des associations, des lanceurs d’alerte, des médecins, des célébrités comme Annie Duperey, des politiques tels qu'Olivier Besancenot ou encore Jean-Luc Mélenchon vont participer à cette marche qui va traverser la France  au nom de la santé environnementale.

Ils vont marcher pendant deux mois, et s'arrêter dans une cinquantaine d'étapes pour visiter une centaine de sites pollués, plus ou moins connus, et que ces "cobayes" entendent dénoncer : usines, écoles bâties sur des sols suspects ou infrastructures soupçonnées d'être dangereuses pour la santé.

Proposer des alternatives plus naturelles. "On fera une étape à côté du stade Vélodrome de Marseille, sur un terrain synthétique. Il y a des études américaines qui disent que ces terrains, avec leurs nanoparticules de plastique, sont dangereux pour la santé des enfants qui y jouent au foot", cite en guise d'exemple Sébastien Barle, militant EELV et l'un des organisateurs de cette marche. "On veut alerter là-dessus et demander à ce qu'il y ait un moratoire, que l'on arrête de construire ce type de terrain synthétique et que l'on fasse comme aux Pays-Bas, où ils utilisent des billes en lièges, beaucoup plus naturelles", pointe-il.

Un cahier de doléances a l'attention des pouvoirs publics. Cette marche doit aussi permettre aux victimes des pollutions de s'exprimer et de sortir de leur isolement, comme Bernard, qui habite Fos-sur-Mer, une ville symbolique avec ses sites industriels, et par conséquent l'une des premières étapes où les "cobayes" vont faire halte. "On s'intoxique. Il faut mettre à distance l'ensemble des lobbies, établir de nouvelles normes dans la région de Fos", plaide Bernard auprès d'Europe 1. "Des infirmiers me signalaient une prévalence des cancers de la vessie qui n'existaient pas avant. On voit bien qu'il y a des impacts, des cas systémiques", relève-t-il. Une fois cette traversée de la France achevée, un cahier de doléances sera remis début juillet à Bruxelles et à Paris au ministère de la Santé.