Olivier Besancenot (NPA) appelle à une journée de grève générale

Olivier Besancenot a également condamné la casse et les pillages survenus samedi.
Olivier Besancenot a condamné la casse et les pillages survenus samedi. © Bertrand GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
Afin de poursuivre l'élan de révolte des "gilets jaunes", il faut "bloquer l'économie et les institutions", estime le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). 

Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), a dénoncé lundi les violences de samedi lors de la manifestation des "gilets jaunes" et appelé, dans le même temps, à "une journée de grève générale", jugeant que la balle est désormais "dans le camp du mouvement ouvrier"

"Plus nombreux pour gagner". "Si le mouvement social et le mouvement des 'gilets jaunes' se regardent en chien de faïence encore pendant des jours et des jours, on n'y arrivera pas. Il faut être plus nombreux pour gagner. C'est pas la population et les rond-points qu'il faut continuer à bloquer, c'est l'économie et les institutions. C'est le seul moyen", a-t-il estimé sur France Inter.

" Emmanuel Macron a été plus efficace que nous tous réunis pour construire la mobilisation "

"La balle est dans le camp du mouvement ouvrier maintenant", a-t-il ajouté, jugeant que "ce qui manque actuellement, c'est qu'on soit des millions au moins une journée", que l'"on s'arrête tous et toutes" lors d'"une journée de grève générale, en plus des mobilisations actuelles". Interrogé par ailleurs sur les violences de samedi à Paris, il a estimé que "la casse pour la casse, les pillages, brûler des bâtiments (…) c'est pas ça la révolution". "Donc, j'approuve pas".

Macron "responsable de tout". Mais si l'on parle de "condamner, je condamne Emmanuel Macron : il est responsable de tout ce qui se passe actuellement, du fait qu'il y ait cette mobilisation et qu'elle dure", a ajouté Olivier Besancenot, en mettant en regard "la violence visible, les tags, les flammes, et la violence invisible, ressentie par des millions de personnes, au-delà des 'gilets jaunes'". Il a ainsi estimé qu'"il est temps qu'(Emmanuel Macron) parle" et "réponde" aux Français. Le chef de l'État a certes "parlé" lors de sa semaine d'"itinérance mémorielle" dans le nord et l'est de la France à l'occasion du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, lorsque, interpellé par nombre de Français, il s'était efforcé d'expliquer la politique menée. Mais "c'est là où en fait il a construit le mouvement lui-même : il a été plus efficace que nous tous réunis pour construire la mobilisation", a ironisé Olivier Besancenot.

De son côté, la CGT a appelé lundi à une "grande journée d'actions" le 14 décembre pour une augmentation "immédiate" des salaires, pensions, et de la protection sociale.