Luc Monnet va remettre sa pétition à Emmanuel Macron juste avant le congrès des Maires de France 1:40
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Lionel Gougelot, édité par Thomas Vichard , modifié à
Le maire de Templeuve-en-Pévèle, dans la métropole de Lille, a annoncé démissionner de son mandat pour lutter contre les nouveaux horaires de la SNCF et la future grille des TER qui doit entrer en vigueur le 15 décembre prochain. Dans la gare de sa commune, 17 trains quotidiens ont été supprimés. 

Pour protester contre la vingtaine de trains quotidiens supprimés dans sa commune de Templeuve-en-Pévèle, dans le Nord, le maire Luc Monnet a présenté vendredi sa démission. Sa gare, bien qu'elle soit située à 20 km de Lille et l'une des plus importantes de la Métropole, subit les nouveaux horaires de la SNCF et la future grilles des TER qui doit entrer en vigueur le 15 décembre prochain. 

Pour Luc Monnet, ce choix de la SNCF est une aberration. "Aujourd'hui on nous supprime un train par heure et on nous explique qu'avec moins de trains ça ira mieux. Je trouve qu'il y a une forme de mépris de la part de SNCF, puisqu'il n'y a pas eu de concertation", explique le maire divers droite. Dix-sept trains sont donc supprimés sur un axe qui mène à Lille et Valenciennes, emprunté par 2.000 voyageurs. L'élu ne "peut pas cautionner" une nouvelle grille horaire qui pénalise selon lui les usagers.

12 millions d'euros de travaux pour rénover la gare

Une pétition a d'ailleurs été lancée par le maire. "Comment voulez vous être crédible aux yeux de votre population, quand on a su faire signer plus de 6.000 personnes, et que le lendemain je vais leur dire que j'ai reçu la SNCF et que finalement ce n'est pas si mal, qu'il faut laisser une chance à cette nouvelle grille ? Si je fais ça, je ne suis pas crédible, et pour être en accord avec moi même je pensais que ça devait passer par une démission", précise Luc Monnet. 

D'autant que 12 millions d'euros de travaux ont été engagés pour la rénovation des quais de la gare. Alors, les usagers ne comprennent pas non plus cette décision. "Dans le contexte actuel, où on nous dit qu'il faut limiter les voitures, nous supprimer ces trains-là, ça va faire plus de pollution, plus d'embouteillages. On parle de la planète mais ce n'est pas en supprimant des trains que la situation va s'améliorer", témoigne une abonnée TER. 

Mardi, juste avant le congrès des maires de France à l'Elysée, Luc Monnet remettra sa pétition à Emmanuel Macron. Il espère que son geste poussera la SNCF à revoir son plan de desserte.