Un contrôle dégénère dans le Val-d'Oise : deux policiers blessés, une "bavure" dénoncée

Un contrôle de police aurait dégénéré vendredi soir à Argenteuil. (illustration)
Un contrôle de police aurait dégénéré vendredi soir à Argenteuil. (illustration) © MATTHIEU ALEXANDRE / AFP
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avec AFP
Deux policiers ont été blessés lors d'un contrôle qui aurait dégénéré vendredi soir à Argenteuil, mais l'avocat d'un suspect interpellé dénonce une "bavure" policière.

Un contrôle de police a dégénéré vendredi à Argenteuil, dans le Val-d'Oise, occasionnant de graves blessures chez deux policiers, tandis que l'avocat d'un suspect a dénoncé dimanche une "bavure" des forces de l'ordre. Vendredi vers 17h, dans cette commune au nord de Paris, une gardienne de la paix et un adjoint de sécurité ont été blessés au cours d'un contrôle. La policière, qui a notamment eu un doigt cassé, s'est vu prescrire 42 jours d'incapacité totale de travail (ITT) et son collègue 12 jours, a indiqué à l'AFP une source policière. 

"Ils incitent à l'émeute". Selon cette source, un équipage avait senti "une odeur de shit" émanant d'une voiture et décidé de contrôler ses quatre occupants, qui se sont rebellés. "Ils s'en prennent aux policiers, incitent à l'émeute", a relaté cette source, selon laquelle "30 personnes" ont alors avancé vers les fonctionnaires, qui ont fait usage de leur lanceur de balle de défense pour se dégager. Mais Me Arié Alimi, avocat de deux des jeunes gens interpellés, a affirmé dans un communiqué que "ses clients, loin d'avoir été coupables de vouloir se soustraire à un contrôle, ont au contraire été victimes de violences graves, attestées par un médecin légiste".

Une pluie "de coups de matraque". Selon lui, un jeune majeur s'est vu prescrire 47 jours d'ITT, ayant eu les "mains fracturées" et reçu une pluie "de coups de matraque sur le visage et le corps". La source policière a de son côté indiqué qu'un mis en cause, "bien connu des services de police", s'était vu prescrire six jours d'ITT.  "Le mot communément utilisé pour ce qui s'est passé à Argenteuil est une 'bavure'", a dénoncé Me Alimi, affirmant que l'affaire a fait l'objet d'une "instrumentalisation politique et syndicale intolérable".