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Un colloque sur l’histoire des Juifs boycotté par des universitaires à Paris

Antoine Bienvault - Mis à jour le . 1 min

Des universitaires ont boycotté un colloque sur l'histoire des juifs de France à Paris. Au dernier moment, cette annulation paraît clairement assumée comme un boycott, selon le CRIF et la ministre de la Culture démissionnaire, Rachida Dati. Des motifs liés à la guerre à Gaza ont motivé la décision des chercheurs.

Une nouvelle affaire fait réagir toute la communauté juive. Cinq chercheurs, qui devaient participer à un colloque sur l'histoire des juifs de France, ont finalement annulé leur venue au Musée d'art et d'histoire du judaïsme (Mahj) au dernier moment. Une annulation clairement assumée comme un boycott.

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Pour justifier leur rétractation, les chercheurs ont utilisé l'argument du conflit entre Israël et le Hamas. Selon les organisateurs, plusieurs de ces chercheurs auraient expliqué qu'intervenir dans cette réunion reviendrait, selon eux, à soutenir le gouvernement israélien.

"Tout ça n'a aucun rapport avec la question de Gaza", selon le CRIF

Ils pointent notamment du doigt la présence d'une doctorante dont la participation à ce colloque serait financée par l'université hébraïque de Jérusalem. Des arguments inaudibles pour Yonathan Arfi, le président du CRIF.

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"C'est un colloque scientifique, on va parler d'histoire juive de Paris, tout ça n'a aucun rapport avec la question de Gaza. C'est une discrimination inacceptable qui traduit aussi un mouvement d'intimidation, de terreur intellectuelle, qui est en train de se poser dans le monde culturel et académique français où désormais avoir des liens avec Israël deviendrait quelque chose de coupable. C'est inacceptable", a assuré le président du CRIF.

Le musée d'art et d'histoire du judaïsme, qui doit accueillir ce colloque, dénonce de son côté un boycott qui dessert le monde universitaire israélien tout en assurant que l'événement serait bien maintenu. Une affaire qui fait aussi réagir la ministre démissionnaire de la Culture, Rachida Dati. "Trop, c'est trop", a-t-elle écrit sur ses réseaux sociaux en pointant du doigt un boycott utilisé comme prétexte à un antisémitisme caractérisé et assumé.