Un agresseur sexuel du métro parisien condamné à un an de prison ferme

Les agressions avaient eu lieu sur la ligne 5 du métro à Paris. (photo d'illustration)
Les agressions avaient eu lieu sur la ligne 5 du métro à Paris. (photo d'illustration) © PIERRE VERDY / AFP
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avec AFP
La justice a condamné lundi un homme de 40 ans, accusé d'avoir agressé sexuellement une femme et trois adolescentes, dans des rames bondées du métro parisien. 

Un homme de 40 ans a été condamné lundi à un an de prison ferme pour avoir agressé sexuellement une femme et trois adolescentes âgées de 12 à 14 ans, dans le métro parisien en 2018 et début 2019. "Nous avons considéré que vous n'étiez pas un frotteur du métro, mais que vous aviez fait quelque chose de beaucoup plus grave", a déclaré la présidente de la 15ème chambre du tribunal correctionnel, à la lecture du jugement. Cet homme, originaire du Bangladesh et qui travaillait comme cuisinier, a été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis et mise à l'épreuve. Il a notamment l'obligation de suivre des soins et l'interdiction de paraître dans le métro parisien. Le tribunal a ordonné son maintien en détention et il devra verser 2.500 euros à chacune des victimes.

Une "frustration sexuelle". Le procès s'est déroulé à huis clos, à la demande des parties civiles. L'homme a été jugé pour avoir agressé sexuellement à deux reprises une femme d'une trentaine d'années, puis des adolescentes âgées de 12 à 14 ans, en juin, septembre, décembre 2018 et janvier 2019. Il suivait ces filles, puis passait à l'acte dans des rames bondées, le matin, sur la ligne 5, avec des attouchements sur les seins et à l'entrejambe. Il a été retrouvé grâce aux plaintes des victimes, qui ont pu être recoupées grâce aux images de vidéo-surveillance par la brigade des réseaux ferrés et la brigade de protection des mineurs. "Il donne des explications en lien avec sa solitude (...) et sa frustration sexuelle", a expliqué son avocat Dominique Bréard. Il a critiqué "une justice expéditive", et en particulier une expertise psychiatrique qu'il a jugé insuffisante.

"J'invite toutes les femmes à porter plainte". Trois des victimes, la majeure et deux adolescentes de 14 ans, sont venues au tribunal mais la plus jeune était représentée par son père. "J'invite toutes les femmes à systématiquement porter plainte. Ça a servi ma fille", a réagi ce dernier, qui a souhaité rester anonyme. "Quand il y a ce genre de problèmes, il faut porter plainte. Le résultat est là aujourd'hui", s'est-il félicité. Sa fille sera "soulagée de savoir que le crime ne reste pas impuni". "Ce débat est un vrai sujet de société (...) Ces faits peuvent concerner tout un chacun dans le métro", avait dit en début d'audience le procureur, qui avait requis quatre ans de prison dont deux ans avec sursis mise à l'épreuve.