Un activiste d’Extinction Rebellion : "On dénonce l’action criminelle de nos dirigeants"

Plusieurs centaines de militants d'Extinction Rebellion ont défilé vendredi à Paris.
Plusieurs centaines de militants d'Extinction Rebellion ont défilé vendredi à Paris. © Bertrand GUAY / AFP
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Les militants du mouvement écologiste Extinction Rebellion ont multiplié les blocages dans des villes du monde entier, dont Paris vendredi. Philippe, l’un de ces activistes, a expliqué la démarche sur Europe 1.
INTERVIEW

Extinction Rebellion commence à essaimer un peu partout dans le monde. Les militants du mouvement écologiste ont multiplié les blocages dans de nombreuses villes, notamment à Paris vendredi, afin de réclamer des mesures contre le réchauffement climatique. Philippe (son prénom a été modifié, ndlr), un des membres d’Extinction Rebellion (XR), a expliqué le but de cette démarche sur Europe 1. "On dénonce l’emballement climatique, l’extinction de la biodiversité et l’action criminelle ainsi que l’inaction de nos dirigeants. On veut mettre nos dirigeants devant leurs responsabilités", s’est-il justifié, samedi matin.

"On a les mêmes revendications que Greta Thunberg. On veut dire la vérité à l’opinion publique, car on voit que la biodiversité est en train de s’effondrer mais les gens ont du mal à apprécier la gravité de la situation."

"On est très radical, mais c’est pour faire réagir"

Extinction Rebellion est née il y a un an au Royaume-Uni et a multiplié les actions coups de poing, mais non violentes, dans de nombreuses grandes villes. Les militants de XR ont ainsi bloqué plusieurs points de Paris, vendredi. "On est très radical dans nos perturbations, par contre c’est un acte pour faire réagir, car les défilés (les manifestations organisées un peu partout dans le monde contre le réchauffement climatique, ndlr) ne marchent pas. En France, on est environ 10.000", a assuré Philippe.

"Pour l’instant ce sont plus des jeunes diplômés urbains qui s’intéressent à ce sujet. On se documente par plein de lectures scientifiques, et on a plein d’inquiétudes pour les 15-20 ans à venir. Les gaz à effet de serre continuent d’augmenter, la crise de la biodiversité également. Les projections des scientifiques font état de + 5 à 6 degrés dans les 60 ans à venir, ce qui n’est pas viable", s’est alarmé le militant.