Tweets antisémites contre Miss Provence : sept condamnations à des amendes

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April Benayoum, Miss Provence 2021, a été la cible de tweets antisémites (Archives). © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP , modifié à
Sept personnes ont été condamnées mercredi à Paris à des amendes de 300 à 800 euros pour avoir posté des tweets antisémites visant April Benayoum, Miss Provence et première dauphine de Miss France 2021, en décembre 2020.

Sept personnes ont été condamnées mercredi à Paris à des amendes de 300 à 800 euros pour avoir posté des tweets antisémites visant April Benayoum, Miss Provence et première dauphine de Miss France 2021, en décembre 2020. Un huitième prévenu a été relaxé par le tribunal correctionnel, qui a estimé que son tweet ne visait pas April Benayoum. Le parquet avait requis deux mois de prison avec sursis fin septembre contre ces quatre hommes et quatre femmes âgés de 20 à 58 ans, pour "injures publiques commises à raison de l'origine, de l'ethnie, de la race ou de la religion".

Les sept condamnés devront également verser un euro de dommages et intérêts à la plaignante, ainsi qu'à plusieurs associations qui s'étaient constituées parties civiles, telles que la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), SOS Racisme, le Mrap, la Ligue des droits de l'homme (LDH). Quatre d'entre eux devront en outre suivre un "stage de citoyenneté" de deux jours, selon la décision du tribunal.

Des tweets sans ambiguïté

En décembre 2020, au cours de la cérémonie des Miss retransmises sur TF1, April Benayoum, Miss Provence, avait expliqué que son goût pour la géographie était peut-être dû à ses origines. Sa mère est serbo-croate, son père israélo-italien, avait confié la jeune femme, sans se douter qu'elle allait déclencher dans la foulée un déferlement de messages de haine à son encontre sur Twitter.

La plupart des tweets à son encontre étaient sans ambiguïté. "Je vote contre la juive (...) Miss Provence est israélienne cette chienne (...) Je boycotte Israël", avait lu la présidente de la 17e chambre lors de l'audience, le 22 septembre, en citant les tweets incriminés. A l'audience, les prévenus avaient tous admis avoir écrit des propos injurieux, mais aucun n'avait reconnu le caractère antisémite des messages publiés. Certains ont concédé avoir agi au nom de la cause palestinienne.