Tribune de militaires : la ministre des Armées demande des sanctions

Florence Parly.
La ministre des Armées, Florence Parly, a vivement condamné l'initiative des militaires signataires de cette tribune (Illustration). © Eric FEFERBERG / AFP
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Europe 1 avec AFP
Dans une tribune publiée par Valeurs Actuelles le 21 avril, une vingtaine de généraux, une centaine de hauts gradés et plus d'un millier d'autres militaires, appellent Emmanuel Macron à défendre le patriotisme et dénoncent le "délitement" de la France. Une initiative vivement condamnée par Florence Parly, qui réclame des sanctions.

La ministre des Armées Florence Parly demande des sanctions contre les militaires signataires d'une tribune dénonçant le "délitement" de la France et se disant prêts à "soutenir les politiques" qui oeuveront contre.

"Pour ce qui concerne les militaires qui ont enfreint le devoir de réserve, bien entendu, des sanctions sont prévues, et j'ai donc demandé pour ceux qui seraient parmi les signataires signalés, des militaires d'active, j'ai demandé au chef d'état major d'appliquer les règles qui sont prévues dans le statut des militaires, c'est-à-dire des sanctions", a-t-elle déclaré lundi sur la radio France Info. "Ce sont des actions qui sont inacceptables", a martelé Florence Parly après avoir déjà fustigé dimanche une "tribune irresponsable".

 

Pour les militaires retraités signataires, également "astreints à un devoir de réserve", des sanctions sont aussi possibles, a-t-elle relevé. Elle a rappelé le cas du général Christian Piquemal, ancien patron de la Légion étrangère et également signataire de la tribune, qui avait été radié en 2016 des cadres de l'armée pour avoir participé à une manifestation interdite contre les migrants à Calais.

L'appel de Marine Le Pen à la rejoindre

La tribune, publiée par Valeurs Actuelles le 21 avril et signée par "une vingtaine de généraux, une centaine de hauts gradés et plus d'un millier d'autres militaires", appelle le président Emmanuel Macron à défendre le patriotisme. Ces militaires dénoncent le "délitement" qui frappe selon eux la patrie et se disent "disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation". La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, candidate à la présidentielle de 2022, les a aussitôt invités à "se joindre" à elle, ajoutant à la polémique.

"L'immense majorité des militaires, j'aurais dit la totalité jusqu'à ce week-end, défend les valeurs républicaines, assure la protection des français et la défense de la France conformément aux principes de neutralité et de loyauté qui fait partie et qui est au coeur de leur statut", a souligné la ministre.